- 10 oct. 2019

Les horloges astronomiques de la cathédrale de Beauvais

Imposante du haut de ses 12 mètres, l'horloge astronomique d'Auguste-Lucien Vérité impressionne par la richesse des informations qu'elle présente :

Saisons, marées, éclipses... Récemment restauré, ce chef d'oeuvre du 19 ème siècle prend vie plusieurs fois par jour, laissant s'animer 68 automates dans une synchronisation parfaite.

L'horloge astronomique a été construite entre 1865 et 1868 à la demande de l'évêque de Beauvais Joseph-Armand Gignoux par Auguste-Lucien Vérité, célèbre maître horloger de Beauvais (concepteur de l'Horloge astronomique de Besançon entre 1857 et 1862). Elle fut d'abord présentée au palais de l'Industrie en 1869 avant d'être placée dans la chapelle du Saint-Sacrement, située dans le bras nord du transept de la cathédrale de Beauvais en 1876.

L'horloge astronomique est un meuble de style romano-byzantin haut de 12 mètres, large de 5 mètres 12 et profond de 2 mètres 82. Elle est composée de 90 000 pièces mécaniques, 52 cadrans en émail et 68 automates. Les cadrans indiquent la mesure du temps sidéral, les cycles solaires, le comput des fêtes mobiles, la déclinaison du soleil et bien évidemment les heures, jours mois et années du calendrier profane. La partie haute du buffet occupée par les automates représente le théâtre du Jugement Dernier.

À chaque heure qui sonne, saluée par un coq battant des ailes, le Christ fait signe à deux anges de sonner de la trompette. Puis le mécanisme fait apparaître un vertueux qu'un ange emmène au Ciel cependant qu'un diable emmène de son côté un Damné qui glisse vers l'enfer.

Remontée tous les quatre ans et profondément restaurée en 2012 l'horloge constitue l'une des curiosités marquantes de la cathédrale Saint Pierre.

Autre trésor au sein de la cathédrale, l'horloge du début du XIVème siècle (horloge du chanoine Musique) semble être la plus ancienne horloge à carillon encore en fonctionnement. Ainsi, le temps s’égrène depuis 700 ans en la Cathédrale.

Presque contemporaine de la construction du chœur gothique de la Cathédrale, une horloge dite « en coin » s’élève dans le choeur de la chapelle Sainte Thérèse depuis 1305. Commandée en 1302 par ce chanoine (Etienne Musique), elle était initialement destinée à rythmer le temps des offices des chanoines du chapitre.