les caves médiévales du Collège de France
Le collège de France:
D'abord appelé « Collège royal », l'institution a connu différentes appellations (« Collège impérial »), avant de recevoir son nom actuel en 1870.
Sa fondation remonte à l’époque de François Ier, lorsqu’en 1530 son « maître de librairie », le grand traducteur d’œuvres antiques Guillaume Budé, lui suggère d’instituer un collège de « lecteurs royaux », en se basant sur ce qui se faisait au collège des trois langues de Louvain. Des humanistes payés par le roi sont chargés d’enseigner des disciplines que l'université de Paris ignorait. Dès lors le Collège royal, dont la devise est « Docet omnia » (Il enseigne tout), restera un des lieux d’excellence de la transmission du savoir en France.
Ce fut sous le règne d'Henri II que le Collège royal occupa son emplacement actuel, d'abord abrité dans les Collèges de Tréguier et de Cambrai. Leur réunion fut décidée par Henri IV et le projet d'un édifice unique arrêté pour les remplacer et installer également la Bibliothèque royale. Claude Chastillon devait en dessiner l'aspect. L'assassinat du roi limita l'exécution du projet et seule une partie du collège prévu fut réalisée sous la régence de Marie de Médicis.
1610: Le 28 août, Louis XIII pose la première pierre d’un nouvel édifice portant l’inscription suivante : « En l’an premier du Regne de Louis XIII Roy de France et de Navarre, âgé de neuf ans, et de la Regence de la Royne Marie de Médicis sa mère MDCX ».
Les travaux liés à l'aménagement des sous-sols du Collège de France ont imposé la réalisation de fouilles archéologiques sur l'emprise des trois cours : la cour d'Honneur, la cour Letarouilly (du nom de l'architecte qui construisit, au XIXesiècle, la partie occidentale du Collège), et la cour Budé, au total environ 1 200 m2 et démontrèrent la présence de vestiges superposés sur plusieurs mètres.
Les thermes dits « du Collège de France » ont été reconnu au XIXe par Th. Vacquer. Complètement détruits dans le sous-sol de cette institution, ils sont encore bien conservés sous des maisons d’origine médiévale.
L’édifice a été construit dans une insula parfaitement intégrée au schéma orthonormé de la ville antique, occupant un espace de près de 2 hectares, ce qui en fait le plus grand établissement thermal de Lutèce.
Une certaine vie subsiste, au moins jusqu'au IXe siècle... Tous les niveaux compris entre le IXe et le XIIIe siècle ont disparu, emportés par les travaux postérieurs.
Au XIVe siècle, le secteur était organisé en un parcellaire « en lanières », chaque parcelle comportant une maison (au nord) et une cour ou un jardin au sud. Par les archives, nous connaissons les noms de certaines de ces maisons (Maison de la Rose, Maison des Créneaux, etc.).
Les fouilles en ont retrouvé les sous-sols : des caves fort bien construites (leurs murs servaient de fondations pour les superstructures qui comprenaient de deux à quatre étages), également des fosses servant à divers usages : citernes, dépotoirs, glacières, viviers et - un peu plus tard - latrines.
Ces maisons furent acquises par des personnages désireux, à l'instar de bien d'autres, de créer des « Collèges » qui abriteraient les étudiants de province attirés à Paris par la gloire de son Université.
Le jeune Blaise Pascal résolvant un problème (Moreau-Vauthier, 1888). Don au collège de France de la famille du sculpteur en 1937.
11 Place Marcelin Berthelot, 75231 Paris
Les cours du Collège de France sont accessibles à tous, gratuitement et sans inscription, dans la limite des places disponibles.
Sources: