top of page

La collégiale Notre-Dame-du-Fort d'Étampes

En 1016, le roi Robert le Pieux ramène d'Italie les reliques des saints martyres Can, Cantien et Cantienne, qui deviennent les patrons de la ville, et font l'objet d'une grande vénération dans la région d'Étampes jusqu'à la Révolution. Un témoignage est l'existence du prénom Cantien, qui y est encore fréquent au XIXe siècle, mais inconnu ailleurs. Le 4 août 1282, les reliques sont translatées dans une châsse en argent en la présence de l'archevêque de Sens, Mgr Gilles II Cornut. Les reliques sont aujourd'hui conservées dans une châsse en bois doré dans la chapelle des Saints-Martyrs, à gauche du chœur.

La collégiale Notre-Dame-du-Fort, sise au coeur de la ville, fut fondée en 1022, probablement par le roi Robert le Pieux ; il avait établi à Étampes l'une de ses résidences. C'est un chapitre de chanoines qui occupait l'église et vivait aux abords.

L'église proprement paroissiale, dévolue aux laïcs, était alors Saint-Basile. La puissance des chanoines, soutenus par les rois, explique certainement la beauté de l'édifice, dont le plan curieux reflète la variété de styles. Du bâtiment d'origine, il reste aujourd'hui la crypte et les premières marches de l'escalier menant au clocher.

Bases et socles

Chapiteaux magnifiques

Mascaron double

Au cours des 12ème et 13ème siècles, cinq campagnes de constructions se succédèrent pour aboutir à cette prodigieuse forêt de piliers.

Dominé par sa flèche octogonale en pierre, l’édifice est bordé de créneaux depuis le 13ème siècle d’où le nom de Notre-Dame-du-Fort.

L’église compte au moins sept portes parmi lesquelles le portail royal (vers 1140) dont le tympan est consacré à la représentation de l’Ascension du Christ.

Façade occidentale, partie centrale.

Vue d'ensemble du portail royal.

Les six statues-colonnes, mutilées lors des Guerres de Religion, présentent de nombreuses analogies avec celles du portail occidental de la cathédrale de Chartres (en particulier dans les drapés) .

les deux statues-colonnes de saint Pierre et saint Paul provenant du portail royal, datant du milieu du XIIe siècle, sauf les têtes, qui sont modernes.

À remarquer : la fresque de l’ « Ecce Homo »: Peinte au XVIe siècle, est placée au-dessus de la porte de l’ancienne chapelle du Saint-Sépulcre. Elle encadrait autrefois une statue de l’Ecce Homo aujourd’hui disparue. À gauche, Ponce Pilate présente à la foule Jésus, couronné d’épines. En dessous, dans la prison, se trouve le brigand Barabbas. L’auteur de cette peinture s’est inspiré très largement d’une gravure contemporaine réalisée par Albrecht Durër.

et celles du martyre de Sainte Julienne (16ème siècle): La sainte est plongée dans un chaudron que deux hommes s’efforcent à faire bouillir. Sortie indemne de cette torture et de nombreux autres outrages, Julienne sera finalement décapitée par son époux païen.

Le vitrail des Sibylles, superbe vitrail renaissance représentant douze prophétesses païennes de l'Antiquité annonçant chacune la venue du Christ.

Crypte romane (accès interdit lors de ma visite, dommage!)

Orgues renaissance: Les grandes orgues dont certains éléments datent des 16ème et 17ème siècles. Le buffet porte la date de 1587 et il subsiste dans l’instrument plus de 45% de la tuyauterie d’origine… Ce qui fait de cet instrument historique l’un des plus remarquables de France. Une partie de cette tuyauterie pourrait d’ailleurs être plus ancienne et provenir d’un orgue précédent détruit lors des saccages de 1562. L’instrument n’avait à l’origine que 12 jeux sur un seul clavier de 48 notes et un pédalier en tirasse.

18 Rue Evezard, 91000 Étampes

Accès libre

Sources:

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page