top of page

Petite histoire d'Etampes

À l’époque gallo-romaine, Étampes était un bourg qu’on situe aujourd’hui dans l’actuelle zone industrielle. Son cimetière, apparemment le plus vaste d’Île-de-France connu à ce jour, a été localisé en 2006. Des fouilles encore en cours en 2008 ont par ailleurs mis au jour à Saint-Martin les restes d’une villa rustica gallo-romaine.

Eglise Saint-Martin d'Etampes

Le nom Étampes vient probablement des Francs lors de leur invasion de la Gaule romane du IIIe au Ve siècle, à la suite de la présence d’une foulerie de grains ou d’un grand pressoir alors relativement courant dans la région. Une telle machine se disait stampfe en langue germanique, qui devint stampa en latin (la langue usitée dans les anciens territoires romains).

En 911, les troupes normandes de Rollon saccagèrent la ville. On connaît encore mal l’histoire du transfert progressif du noyau urbain principal dans l’actuel centre-ville. Récemment Bernard Gineste a développé l’idée que Saint-Basile était d’une fondation carolingienne, et que le périmètre de la place forte originelle, le castrum, attestée dès les environs de 936, était en contrebas, et encore très restreint au milieu du XIe siècle.

Il n’aurait compris que quelques pâtés de maisons entre les actuelles rues du Petit-Panier, Sainte-Croix, de la Tannerie, Evezard et le début de la rue du Renard. Les fouilles archéologiques menées juste après par l’INRAP, d’abord sur le site de l’ancien Hôtel-Dieu puis rue de la République, sous la direction de Xavier Peixoto, ont confirmé ces hypothèses fondées sur l’étude d’une charte de 1046, importante pour l’histoire de la ville

Etampes au Moyen Age Au XIe siècle, sous l'impulsion des rois Robert le Pieux et Louis VI, la ville va commencer à prendre une véritable ampleur. Le premier fait bâtir une résidence royale autour de laquelle se développe la nouvelle ville. Il fait construire plusieurs églises et chapelles. Les eaux de la Louette et de la Chalouette, détournées par de nombreux canaux, arrosent la ville et ses jardins. On distingue alors deux villes : Estampes-le-châtel, la nouvelle cité et Estampes-les-Vieilles, l'ancien noyau urbain. Une troisième ville va se développer autour de l'église Saint-Gilles à partir de 1123. Grâce à son expansion, les deux bourgs finissent par être réunis au milieu du XIIe siècle. En 1130, le roi convoqua dans la ville les archevêques de Sens, Reims et Bourges ainsi que des évêques et abbés parmi lesquels Bernard de Clairvaux, afin de juger qui des deux prétendants d’alors était le pape légitime sur le plan canonique. Leur assemblée, restée le plus notable des conciles d’Étampes, se prononça en faveur d’Innocent II et refusa de considérer le dossier de son adversaire Anaclet II. C’est à nouveau à Étampes et toujours avec le concours de saint Bernard que le successeur de Louis VI, Louis VII le Jeune, réunit en 1147 le concile qui acheva les préparatifs de la deuxième croisade.

De nombreux monuments à Etampes voient le jour à cette époque : le donjon du château royal, l’hôpital (Saint-Jean), le prieuré (Saint-Pierre), les deux collégiales (Saint-Martin et Notre-Dame), les quatre églises et chapelles (Saint-Basile, Saint-Aubin, Saint-Médard, Saint-Jacques), ainsi qu’un palais et une forteresse.

François Ier offrit le comté et la ville à sa favorite Anne de Pisseleu dont le mari, complaisant, fut même nommé duc d'Etampes en 1536. Le territoire du nouveau duché fût augmenté des terres de Dourdan et de La Ferté-Alais. Mairie d’Etampes La ville ne cessa de prospérer. En 1553, elle accueille Diane de Poitiers, maîtresse d’Henri II, qui devient à son tour duchesse d’Etampes. Mais les années passent et la ville d’Etampes se retrouve au cœur des guerres de religions entre 1562 et 1567 et se voit même ravagée par les troupes protestantes. En 1589, Henri IV s’en empare et ordonne de raser les fortifications et de démanteler le château, afin de lui épargner de nouveaux sièges à l’avenir. En 1652, la peste frappe aux portes du duché et Saint-Vincent-de-Paul viendra y soigner les malades. L'année 1745 est, quant à elle, marquée par un séjour du Roi Louis XV à Etampes. Vient ensuite le temps des troubles révolutionnaires en mars 1792. Le maire Jacques Guillaume Simoneau, refusant de faire diminuer le prix du blé et du pain malgré la disette, est tué.

Sources:

Mots-clés :

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page