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Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon

Le 4 novembre 1922, l’archéologue britannique Howard Carter fait une découverte extraordinaire dans la Vallée des Rois : le tombeau de Toutânkhamon, pharaon de la XVIIIe dynastie égyptienne, au 14e siècle avant JC. L’exposition Toutânkhamon, le Trésor du Pharaon célèbre le centenaire de la découverte du tombeau royal en réunissant des chefs-d’œuvre d’exception.

“Lorsque mes yeux s’habituèrent à la lumière, les détails de la pièce émergèrent lentement de la pénombre, des animaux étranges, des statues et de l’or, partout le scintillement de l’or.” Howard Carter

Naos en bois doré présentant des scènes de Toutankhamon et Ankhésenamon.

L’un des objets les plus fascinants mis au jour dans la tombe de Toutânkhamon, ce petit naos en bois doré porte un décor mettant en scène l’intimité du couple royal formé par Toutânkhamon et son épouse.

Ces thèmes à première vue domestiques mettent en fait l’accent sur le rôle de la reine Ankhesenamon envers son époux, notamment son action « vivifiante », ici-bas (avec des allusions au couronnement) et dans l’au-delà.

Horus sous les traits du faucon solaire.

Ce sont des figurines rituelles du pharaon Toutânkhamon. Elles montrent le jeune roi dans ses activités quotidiennes, des scènes rituelles de chasse à l'hippopotame et de pêche au harpon.

Le souverain est tantôt coiffé d'une sorte de mitre blanche, oblongue (statuette au centre), le Hedjet qui est la couronne de la Haute-Égypte ; tantôt coiffé du Decheret, couronne rouge, celle de la Basse-Égypte .

Parfois, il porte les deux emboîtées l'une sur l'autre en signe de souveraineté unifiée, la double couronne s'appelle alors le Pschent. Le pharaon est vêtu du pagne plissé.

La particularité de l’effigie royale dorée à la feuille qui domine le félin réside dans sa poitrine, qui est incontestablement féminine. Ce point atteste que le propriétaire original de cette statue funéraire royale était une femme, sans doute Mérytaton, la sœur aînée de Toutânkhamon

Le style amarnien transparaît ici : il se distingue par un art délicat et des personnages à la bouche charnue, un ventre renflé, un cou tendu et des formes allongées ; c'est une esthétique propre au règne de son père Akhenaton. Lorsqu'elles ont été découvertes, ces figurines étaient toutes délicatement vêtues de toile de lin.

Cette spectaculaire statue de ka à taille réelle et à l’effigie de Toutânkhamon marque son passage de la nuit noire de l’au-delà à sa renaissance à l’aube. La peau noire symbolise la fertilité du Nil et sa promesse éternelle de résurrection.

L’or, qui renvoie au soleil et constitue la chair des dieux, représente la divinité de Toutânkhamon. La coiffe royale némès du gardien représente Rê-Khépri, le dieu-soleil, à l’aube. Une autre statue presque identique à celle-ci portait un khat, symbole de la nuit.

Ces deux statues gardaient la tombe du roi et font partie des exemples les meilleurs et les plus complets de ce type d’objets retrouvés à ce jour. Cette statue quitte l’Égypte pour la première fois.

L'un des quatre bouchons du coffre à canopes en albâtre où sont conservées les viscères de Toutânkhamon.

Lors de la momification, les viscères étaient traités séparément du corps. Ils étaient embaumés, oints d’onguents et de résines, puis enveloppés de bandelettes de lin, avant d’être placés dans des récipients dits « canopes ». Ces derniers, des vases le plus souvent, voire comme chez Toutânkhamon des cercueils miniatures, étaient au nombre de quatre.

Le cercueil miniature ici présenté était réservé au foie, organe placé sous la protection de la déesse Isis et d’un génie anthropomorphe prénommé Amset.

Ptah est originaire de Memphis. Il est "celui qui ouvre". Ptah est souvent représenté comme un homme ceint d'un linceul. Dans la cosmogonie memphite, il est le dieu primordial remplaçant Ré ou Amon, et son épouse est Sekhmet, la déesse lionne. On l'apelle le dieu des artisans car il façonne par le verbe et sa main les dieux et les hommes. Il fait partie des dieux créateurs.

Ce lit cérémoniel en ébène recouvert de feuilles d’or fut probablement construit pour les funérailles de Toutânkhamon. Pour assurer la sécurité du pharaon et éloigner les forces maléfiques déterminées à lui nuire, des figures divines sont gravées sur le pied de lit : Bès, le dieu protecteur des nouveau-nés, et Taouret, la déesse hippopotame, veillent sur le repos du roi.

Eventail dit "de la chasse à l'autruche".

Pectoral orné d'un scarabée entouré de deux babouins. Le scarabée dans la barque divine représente le dieu Soleil à l'aube

Scarabée ailé en or, lapis-lazuli et cornaline

Croix "ankh", en bois doré. Il s'agit en fait d'une boîte, plus précisément d'un étui à miroir. Long de 27 cm, d'une épaisseur de 4 cm, il s'ouvre en son milieu afin de pouvoir y déposer le précieux objet de toilette. Sur le couvercle, le nom et le titre du roi figurent.

Ces statuettes sont des figurines funéraires. Ces chaouabtis, ou oushebtis, littéralement « celui qui répond », se retrouvent dans la plupart des tombes égyptiennes. Selon le statut social du défunt, elles sont de couleurs et de matières différentes, en faïence, en calcaire, en albâtre ou en bois, de terre cuite ou en graphite noir.

Ces objets funéraires accompagnent le défunt qui emporte dans l'au-delà sa cohorte de serviteurs, munis de leurs outils pour les semences ou la moisson : ils se tiennent prêts à répondre à l'appel d'Osiris pour les travaux des champs. Car, même dans l'autre monde, nul ne pouvait se soustraire aux corvées et aux ordres des dieux... De son vivant, le pharaon Toutânkhamon en possédait 416, retrouvés dans sa tombe, disposés parfaitement par ordre hiérarchique : 365 ouvriers pour chaque jours, 36 contremaîtres et 12 surintendants pour chaque mois de l'année.

Vase à parfums en albâtre.

Au centre de la salle de la "résurrection", une réplique de la momie de Toutânkhamon et de nombreux objets qui la recouvraient.

Les pieds de Toutânkhamon étaient chaussés de sandales d’or et chacun de ses doigts de pied était enfilé dans un doigtier du même métal. Il est sûr que ces éléments étaient exclusivement funéraires et que Toutânkhamon n’a jamais, de son vivant, foulé le sol paré d’objets aussi rigides. Les sandales sont une interface entre le sol, impur par définition, et le corps pur du roi. Les livres funéraires mentionnent les « sandales blanches d’Horus », qui devaient prémunir le défunt contre les souillures et les animaux nuisibles de l’au-delà. On conçoit que, pour le pharaon, l’argent ou l’or était requis.

la crosse et le fléau lorsqu’il est assis pharaon croise sur sa poitrine la crosse (heqa) et le fléau (nekhekh).

Ses deux symboles montrent que pharaon conduit son peuple, avec la crosse il le guide, avec le fléau il le protège.

Le calice des souhaits en calcite (albâtre égyptien). L'une des premières pièces retrouvées lors des fouilles.

Il symbolise la dévotion des vivants pour les morts, dont il faut se souvenir et prononcer le nom pour que se prolonge leur vie éternelle.

Toutânkhamon

Grande Halle de la Villette 211 Avenue Jean Jaurès, 75019 Paris

Accès payant

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