top of page

Mezquita de Córdoba

La Mosquée-Cathédrale de Cordoue est le monument le plus important de tout l’Occident islamique, et compte parmi les plus étonnants du monde. Son histoire résume l’évolution complète du style omeyyade en Espagne, outre les styles gothique, Renaissance et baroque de la construction chrétienne.

Le site occupé aujourd’hui par notre mosquée-cathédrale paraît avoir été voué au culte de différentes divinités depuis la nuit des temps. Sous la domination wisigothe, le même site a vu construire la basilique San Vicente, sur laquelle a été édifiée, après l’achat d’une partie du site, la mosquée primitive.

Cette basilique au tracé rectangulaire fut partagée par les Chrétiens et les Musulmans pendant un temps.

Suite à la croissance de la population musulmane, la basilique fut acquise dans son ensemble par Abd Al-Rhaman Ier, puis détruite pour donner lieu à la construction définitive de la première mosquée Alhama, ou principale, de la ville. Aujourd’hui, certains éléments de construction wisigothe restent intégrés au premier tronçon d’Abd Al-Rhaman Ier.

Fondée par ‘Abd al-Rahmān Ier en 785-786 à Cordoue, sa nouvelle capitale, et agrandie par la suite à plusieurs reprises, la mosquée possède d'emblée son plan : de longues nefs perpendiculaires au mur qibla (indiquant la direction de la prière : la Ka‘ba de La Mecque), la différenciation entre la nef principale, plus large, et les dix nefs qui la flanquent de part et d'autre, la superposition de colonnes et de piliers et, surtout, d'extraordinaires arcades doubles.

Les travaux postérieurs, tout en respectant l'ordonnance initiale, ont apporté des innovations et des raffinements : ‘Abd al-Rahmān III (912-961), fait ajouter un minaret. Al-Hakam II (961-976), son fils et successeur, apporta les coupoles sur nervures qui structurent et hiérarchisent l'espace en fonction du mihrab (niche indiquant la direction de La Mecque).

Celui-ci est paré de mosaïques à fond d'or, qui sont d'origine byzantine (Celles-ci ont été réalisées par des mosaïstes byzantins envoyés spécialement par le basileus (empereur byzantin) Nicéphore Phocras comme " cadeau " à son homologue d'al-Andalus. Recopier le Coran, en tant que texte sacré, est un acte de foi, une insistance particulière est donc portée sur la calligraphie. Ici, il s'agit de kufique, reconnaissable à ses angles droits et à ses longues hampes. On en voit notamment sur le pourtour du mihrab), mais dont les bandeaux d'écriture coufique en bleu et or font oublier l'origine chrétienne.

Le dernier agrandissement islamique entrepris par al-Mansūr consiste en un élargissement latéral de huit nefs.

Mais la proximité du fleuve empêcha de poursuivre l’allongement des onze travées initiales dans la même direction : on ajouta donc vers l’est, sur toute la longueur de l’édifice, huit travées supplémentaires qui en doublèrent presque la surface et mirent le mirhab dans une position excentrée.

La mosquée de Cordoue possédait alors plus de 600 colonnes en marbre, prises sur des monuments antiques de toutes provenances,

sur lesquelles reposent des arcades doubles en brique et pierre blanche (superposées l’une à l’autre avec un espacement intermédiaire) qui permettent d’avoir un plafond haut, et donnent à l’édifice une impression de légèreté.

Au XIIIe siècle, c’est la deuxième plus grande mosquée du monde après celle de La Mecque et peut accueillir près de 35 000 fidèles.

Calle Cardenal Herrero, 1, 14003 Córdoba

Accès payant, libre la tôt le matin.

Sources:

Orage sur la mezquita

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page