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Le plus grand rassemblement de Licornes du monde est au musée de Cluny !

Alain Foucaut
2 déc. 2018
3 min de lecture

Une licorne, c'est rare, imaginez un troupeau (d'ailleurs, je ne sais même pas si cela se dit, ça fait vulgaire un "troupeau" pour des licornes, peut-être une meute, une horde, un rassemblement? Je ne sais pas). Ce que je peux vous garantir, c'est que vous en verrez de toutes les couleurs: Des blanches, des bleues, des roses et aussi une noires et blanche ! Un grand moment que tout amateur de licornes ne peut rater....

Dès l'Antiquité, on trouve des traces d'un animal, âne, bœuf ou rhinocéros, à la longue corne unique : il est évoqué dans les textes de quelques auteurs. La Bible parle d'un animal cornu et menaçant. Au XIIIe siècle, les textes arabes l'évoquent « al-licorno ». C'est à sa forme médiévale occidentale que s'intéresse l'exposition du Musée de Cluny, "Magiques licornes". Dans les textes latins du Moyen-Âge, il est question d'une créature sauvage et rapide (unicornis) qui ne se laisse approcher que par une jeune fille vierge. Elle symbolise la pureté, bien que la connotation sexuelle de cette corne unique en fasse un être tout à fait ambigu.

C'est le romans de la Dame a la Lycorne et du Biau Chevalier.

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On représente parfois la licorne au côté de la Vierge, comme dans cette petite tapisserie suisse figurant l'Annonciation où l'ange Gabriel est un chasseur à la licorne qui pousse celle-ci vers la Vierge. Ou dans deux petits panneaux en verre d'Italie où une jeune fille tenant en laisse une licorne est représentée au-dessus d'une Vierge trônante. C'est une figure particulièrement populaire au XVe siècle, où elle est un élément de décoration fréquent.

La Légende dorée (Legenda aurea en latin) est un ouvrage rédigé en latin entre 1261 et 1266 par Jacques de Voragine, dominicain et archevêque de Gênes, qui raconte la vie d'environ 150 saints ou groupes de saints, saintes et martyrs chrétiens, et, suivant les dates de l'année liturgique, certains événements de la vie du Christ et de la Vierge Marie.

La Légende dorée: Enluminure franç., 2ème moitié 15ème s. Saint Antoine (Antonius Eremita) et les attributs de la licorne et du lion.

Qu’il s’agisse de peintures, avec Gustave Moreau, ou encore de littérature avec René Barjavel (Les Dames à la Licorne) et J.K. Rowling, la licorne a souvent suscité de l’intérêt par son côté mystérieux, mystique et symbolique. Une inspiration pour les arts que met en exergue le musée de Cluny avec Magiques Licornes, une exposition qui se tient du 14 juillet 2018 au 25 février 2019.

Peau de licorne, de Nicolas Buffe (né en 1978). Collection Cité internationale de la tapisserie, Aubusson. La maquette est imprimée à partir d’une image numérique (178 cm ht x 127 cm l). La tapisserie est réalisée en laine et soie par l’atelier Patrick Guillot à Aubusson, la tête et les sabots sont en porcelaine de Limoges émaillée par le Centre de Recherche sur les Arts du Feu et de la Terre (CRAFT) de Limoges.

L'exposition prend pour point de départ les célèbres tapisseries détenues par le musée, La Dame à la Licorne, de retour au pays après un passage par l’Australie pendant la période de travaux de l’établissement culturel parisien.

Tissées vers 1500, ces tapisseries montrent l’importance de l’animal mythique à l’époque médiévale.

Considérée comme créature magique, la licorne est symbole de chasteté et d’innocence. Elle possède une corne aux vertus anti-poisons, et purifie les liquides.

Roman de la dame à la licorne et du beau chevalier au lion

L'exposition tend à mettre en avant « la diversité des contextes dans lesquels elle est représentée à la fin du Moyen-Age à l’époque où sont tissées les tapisseries de La Chasse à la Licorne […] et de La Dame à la Licorne », ainsi que sa postérité dans l'art et la littérature. Un animal représenté sous diverses apparences par les artistes, revêtant « des significations variées ».

Tentures, costumes,

Costumes de la Dame et dune licorne, Jean Cocteau

peintures… Autant de supports pour retracer la représentation de la licorne à travers l’histoire, du Moyen-Age à aujourd’hui, et son influence sur l’art. L’exposition se termine sur un dernier hommage aux tentures du XIVe siècle avec cinq tapisseries de Claude Rutault.