La chapelle Saint Symphorien
La chapelle Saint-Symphorien a été bâtie sous l'abbé Morard, en même temps que le clocher-porche, et sans doute un peu avant la nef, à la fin du Xe siècle.

Cette chapelle est d'une grande simplicité, et sa luminosité contraste agréablement avec l'ambiance sombre de la nef. C'est aujourd'hui un lieu de prière et de recueillement, à l'abri des flux de touristes qui flânent incessamment dans l'église.
Dans cette chapelle sont honorés Saint Symphorien, jeune martyr de la fin du 2e siècle et Saint Germain, tous deux originaires d’Autun. « Je crains le Dieu tout puissant qui m’a créé et je ne sers que lui » aurait dit Saint Symphorien au juge. En 576 Germain est inhumé sous le « portique » de la basilique de Childebert. Une dalle commémore l’emplacement où la tradition situe le premier tombeau de Saint Germain.

Vers 1010 la chapelle est reconstruite et agrandie. Elle permet la célébration des offices pour les laïcs de l’abbaye. La paroisse du bourg Saint-Germain, dépendant de l'Abbaye Saint-Germain-des-Prés, fut d'abord la Paroisse Saint-Sulpice seule, mais une petite paroisse s'en est détachée, au service des habitants de l'enclos de l'Abbaye. Cette paroisse était établie dans la chapelle Saint-Symphorien de l'église Saint-Germain des Prés.

Saint François de Sales y consacrera un nouvel autel en 1619. Mais plus aucune trace ne subsiste à l'intérieur des travaux de 1619, qui ont porté sur une restauration, mais aussi sur une adaptation de l'aménagement intérieur au goût du jour. Les boiseries ont été retirées lors d'un récente restauration. Ainsi le petit appareil de moellons irréguliers est devenu apparent partout. Les fenêtres en plein cintre sont situées très haut sur les murs, et elles sont fortement ébrasées. De l'abside orientée vers le sud, ne subsiste plus que l'arc triomphal, en plein cintre et à simple rouleau, décoré seulement d'impostes.

L'intrados est agrémenté de peintures murales très anciennes, réalisé avec de l'ocre marron, rouge et jaune: Visage de Christ en majesté entouré des symboles de deux évangélistes, l'homme, pour Matthieu, l'aigle pour Jean.


C’est dans cette chapelle que les prêtres réfractaires ont été enfermés avant d’être massacrés en 1792. Sur le mur nord, un rectangle rouge évoque l’enfermement et le sang des martyrs : saint Symphorien, ceux de 1792 et de tous les temps.
D’importantes fouilles ont été entreprises en 1971 qui ont permis de mettre en valeur des vestiges de différentes époques. La chapelle, restaurée puis décorée par Pierre Buraglio, est solennellement bénie par le cardinal Lustiger le 27 janvier 1993.
1 et 3, place Saint-Germain des Prés, 75006, Paris
Accès restreint
Sources: