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L'aqueduc Médicis au coeur de Paris

L'approvisionnement de Paris en eau est une des préoccupations du règne de Henri IV. Les fontaines et canalisations sont remises en état, et la pompe de la Samaritaine destinée à puiser l'eau de la Seine est mise en service en 1608. Malgré cela, la quantité d'eau disponible par habitant reste faible. La rive gauche est particulièrement délaissée : au début du XVIe siècle, elle ne compte aucune fontaine publique, contre 19 pour la rive droite et 1 pour l'île de la Cité.

C'est pourquoi Sully commence à étudier la possibilité de capter des eaux à Rungis, où des terrains sont acquis en 1609. Après l'assassinat d'Henri IV et le départ de son ministre, la reine mère et régente Marie de Médicis reprend le projet. Elle s'y intéresse d'autant plus qu'elle projette de se faire construire un palais sur la rive gauche, l'actuel palais du Luxembourg, dont le parc devra s'orner de fontaines et de jeux d'eau.

En 1612, le bureau de la Ville de Paris adjuge à Jean Coingt la construction de l'aqueduc. Les travaux de terrassement du carré des eaux commencent dès le début de l'année suivante et, le 17 juillet 1613, le jeune Louis XIII pose solennellement la première pierre du grand regard de Rungis. À la mort de Jean Coingt en 1614, le chantier est repris par son gendre Jean Gobelain (ou Gobelin).

L'aqueduc est mis en eau le 19 mai 1623 jusqu'à la Maison du Fontainier, il faudra cependant attendre encore 5 ans pour qu'il irrigue les fontaines publiques de Paris.

La partie encore en service de l'aqueduc compte 21 regards. L'ancienne partie parisienne comptait quant à elle 6 regards.

Il faut citer en premier lieu le château d'eau de l'Observatoire (no 27), aujourd'hui connu sous le nom de « pavillon ou Maison du Fontainier » (avenue de l'Observatoire, dans le 14e arrondissement). Ce bâtiment avait une double fonction : en surface, le logement du fontainier du roi (responsable entre autres de l'aqueduc), en sous-sol la répartition des eaux entre les trois bénéficiaires : le roi, la ville, les communautés religieuses.

L'entrepreneur se rémunérait en vendant des concessions, c'est-à-dire des fractions de débit, à des institutions ou des particuliers fortunés, aussi bien à Paris qu'au voisinage de l'aqueduc en banlieue. Le château d'eau fut complété par un réservoir souterrain construit en 1845 par les ingénieurs Lefort et Mary. Remise par le Service des Eaux à la disposition de la municipalité en 1866, elle fut occupée par le couvent du Bon-Pasteur. Classés monument historique en 1994, les sous-sols, accessibles au public sous condition, ont été restaurés en partie par les bénévoles de l'association pour la Sauvegarde et la Mise en valeur du Paris historique.

Des autres regards parisiens, il ne subsiste que les numéros 25 dans l'enceinte de l'hôpital La Rochefoucauld, visible depuis l'avenue René-Coty, dont l'architecture est inspirée du Mausolée de Cyrus à Pasargades en Iran. Selon la tradition, il s'agit du lieu d'enterrement de Cyrus le Grand (mort en 529 av. J.-C.), fondateur de l'Empire perse. (Quelle tristesse ces tags)

et 26 (dans les jardins de l'Observatoire).

Je vous avais déjà emmené sur une petite partie l'aqueduc Médicis, il y a 4 ans.

(Eau de) Sources:

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