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Le regard des Maussins

Les Sources du Nord sont les eaux captées sur les collines du nord-est de Paris, à savoir où sont actuellement situés les quartiers de Belleville et de Ménilmontant ainsi que les villes du Pré-Saint-Gervais et des Lilas (93). A partir du XIIème siècle un réseau hydrographique a été mis en place pour alimenter en eau principalement des abbayes et quelques fontaines de la capitale, probablement sur la base d'anciennes canalisations romaines.

En 1182, Philippe-Auguste acquiert une partie des conduites pour alimenter la fontaine des Halles. Deux siècles plus tard, Paris compte, sur la rive droite, une douzaine de fontaines qu'alimentent les aqueducs de Belleville et du Pré-Saint-Gervais. En 1845, les sources du Bois de Romainville sont encore nombreuses et abondantes. Captée dans des canalisations, l'eau débouche au Pré-Saint-Gervais dans des regards ; l'une de ces canalisations aboutit au regard des Maussins (ou Maussains, Moxins, Mauxins, Mossins).

Leur nom leur vient tout simplement de leur fonction : Ils permettaient d'avoir un regard sur les systèmes d'adduction d'eau, de voir si l'eau s'écoulait bien, si elle était propre et si il n'y avait pas d'incident. Leur entrée était protégée afin d'éviter tous risques de contamination ou d'empoissonnement et préserver la qualité de l'eau.

Le regard est construit au Moyen Âge dans le cadre des aménagements hydrauliques des Eaux du Pré-Saint-Gervais, permettant d'acheminer les sources de la colline des Lilas vers le prieuré Saint-Lazare, à Paris. Il est rénové au XVIIIe siècle. Les regards et les sources du Nord ont été utilisés jusqu'à l'arrivée de l'eau courante dans toutes les habitations de la ville, soit jusqu'au 18ème / 19ème siècle.

L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1899. Originellement sur la commune du Pré-Saint-Gervais, c'était le plus important ouvrage de l'aqueduc du Pré Saint Gervais.

Chose étrange, ce regard et positionné sur un sommet. Il ne pouvait donc drainer de l'eau de pluie. Cela s'explique car en 1963, ce solide bâtiment du Moyen-Âge, restauré et modifié à la renaissance, a été déplacé, ainsi que ses substructions, à 350 mètres de son emplacement d'origine pour permettre la construction du périphérique et du réservoir des Lilas (situé en contrebas).

1, avenue de la porte des Lilas, 2 Bd Sérurier, 75019 Paris

Ces regards sont fermés au public. Il n'est possible de les visiter qu'une fois par an, lors des journées du Patrimoine, grâce à l'association ASNEP.

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