Dimmuborgir et les horribles contes de noël islandais interdit par la loi.
- Alain Foucaut
- 1 nov. 2018
- 4 min de lecture
Dimmuborgir est une zone protégée depuis quelques années qui est située à une dizaine de kilomètres au sud du village de Reykjahlíð. Le site a été formé il y a plus de 2300 ans, au moment ou une éruption volcanique a violemment touchée la région.

La lave s'est alors écoulée dans une fissure de 12 kilomètres de long au sud du cratère Hverfjall.

Un lac de lave s'est alors créé puis s'est solidifié. Les échappements de vapeur d'eau du terrain ont refroidi la lave lors de leur remontée dans le lac, provoquant des formations en colonnes et créant les sculptures de lave étonnantes de Dimmuborgir aujourd'hui.


Certaines "chambres" de lave sont assez grandes pour y contenir une ou plusieurs personnes, d'où le nom de "châteaux sombres" lorsque l’on parle de Dimmuborgir. Les formes inhabituelles de la lave donnent un air particulièrement mystérieux et magique à l'endroit.

Le décor chaotique, fait de de cônes, de cheminées, de trous, ressemble à une ancienne citadelle et les légendes nordiques décrivent l'endroit comme la porte d'entrée de l'enfer. L’endroit est sauvage, mais la végétation a réussi à trouver racine ici, la verdure contrastant nettement avec le noir des structures de lave.

Dans ces montagnes vivent Gryla la très méchante ogresse et son mari le paresseux Leppaludi, ainsi que leurs treize enfants, les gnomes.

Grýla, dans la mythologie islandaise, est un monstre et une géante vivant dans les montagnes d'Islande. On dit qu'elle descend des montagnes à l'approche de Noël, à la recherche d'enfants qui n'ont pas été sages.
La légende de Grýla a été crainte en Islande pendant de nombreux siècles. Son nom est mentionné dans le livre du XIIIe siècle Eddas de Snorri Sturluson. La plupart des histoires sur Grýla concernent les enfants. Son plat favori est un ragoût d'enfants n'ayant pas été sages ; son appétit est insatiable. Grýla n'était pas directement liée à Noël avant le XVIIe siècle.
Masque en bois sculpté du 17e siècle. Musée de Reykjavik.

À ce moment, elle est devenue la mère des Lutins de Noël. Un décret public de 1746 interdisait d'effrayer les enfants en parlant de Grýla ou des Lutins de Noël.

Selon le folklore, Grýla s'est mariée trois fois. Son troisième mari Leppalúði aurait vécu avec elle dans une caverne dans le Dimmuborgir, avec le grand Chat de Noël et ses enfants. Quand Noël arrivait, Grýla commençait à chercher des enfants qui n'avaient pas été sages. La légende de Grýla apparaît dans de nombreuses histoires, poèmes, chansons et pièces en Islande et quelques fois, elle meurt à la fin de l'histoire.
Les traditions et l'histoire de Noël en Islande sont à l'image du pays, originales et très teintées de fantastique.

Noël là bas s'appelle Yule.
Sculpture de Einar Jonsson "Jol" (1917-1922) à Reykjavik. Einar Jónsson (11 mai 1874 – 18 octobre 1954) est le premier sculpteur de nationalité islandaise ayant construit la plupart de sa carrière à Reykjavík. Ils'inspira beaucoup de la mythologie nordique et de spiritualité pour accomplir ses œuvres d'art d'une rare beauté, finesse et philosophie (car un message philosophique se cache dans chacune de ses œuvres).

Il n'y a pas un père noël, mais 13. Et ils sont gratinés les pères noël! Ce sont des gnomes farceurs, les jólasveinar. Ils descendent chacun à leur tour de la montagne, le premier descend en ville 13 jours avant Noël et le dernier la nuit de Noël. Puis, ils repartent chacun à leur tour. Chacun d'eux dépose un petit cadeau dans la chaussure des enfants sages ou une vieille pomme de terre dans celle des enfants pas sages.
Ils s'appellent : Le premier, Stekkjarstaur, poteau de parc à agneaux, essaie de têter le lait des brebis Le second, Giljagaur, flandrin de ravine, essaie de voler le lait des vaches le troisième, Stúfur (court sur pattes), gratte ce qui reste dans les poêles le quatrième, Thvörusleikir lécheur de cuillère en bois, le cinquième, Pottasleikir, lécheur de casserole, le sixième, Askasleikir, lécheur de bol, le septième, Huroaskellir, le claqueur de portes, joue à faire du bruit et empêcher les gens de dormir; le huitième, Skyrgámur, celui qui s'empiffre de yaourt, avale tout le yaourt qu'il trouve. le neuvième, Bjúgnakrækir, voleur de saucisse, vole toutes les saucisses qu'il peut le dixième, Gluggagægir, curieux, regarde par les fenêtres, fait du bruit et vole les jouets qui lui plaisent. le onzième, Gáttaþefur, celui qui renifle par les portes, renifle l'odeur des gâteaux et vole ceux qui sentent bon. le douzième, Ketkrókur, crocheteur de viandes, essaie de voler toute la viande qu'il peut avec un crochet, le dernier, Kertasníkir, souffleur de bougies, joue à éteindre les bougies.
Le chat de la famille (Jólaköttur ou chat de Noël est aussi une figure. La nuit de noël, il vole les enfants pour les manger. Mais il ne peut voler que les enfants qui ne portent pas un habit neuf. Donc, à noël, les enfants reçoivent toujours un vêtement neuf.
région du lac Myvatn
Accès libre
Sources:
Ces dernières années, de nouveaux lutins plus modernes sont venus compléter la petite bande : Kortaklettar, le coupeur de carte bancaire (pour ceux qui ont trop dépensé à Noël) ou Faldafeykir, celui qui soulève les jupes des dames.

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