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Vézelay, la colline éternelle

  • Alain Foucaut
  • 13 août 2018
  • 3 min de lecture

Les Gaulois sont les premiers à avoir dénommé ce site Uzellac, mot issu de la fusion de « uzell » (la montagne en celte) et de « awch » (le sommet en celte). Cette étymologie nous est fournie par Jules César lorsqu'il fait référence à Videliacus, un nouveau magistrat romain qui auparavant était druide d'Uzellac. Après la colonisation romaine, le toponyme aurait évolué en Vercellatus, Vezeliacum ou Virzeliacum à partir du nom d'un propriétaire agricole local important du nom de Vercellus.

Au haut Moyen Âge, sous la dynastie mérovingienne, le site dépend de l'abbaye de Saint-Germain d'Auxerre et porte le nom de Videliacus. Quelques décennies plus tard, lors de l'annexion de la région par le roi carolingien Louis le Pieux et du don du site au comte Girart de Roussillon, le nom du lieu change en villa vezeliacum.

L’histoire de ce lieu commence vers 858 ou 859 avec la fondation d’un monastère par Girard de Roussillon (?-877), à l’emplacement de Saint-Père (situé au bas de la colline).

Maison du XVe siècle dite la maison des colons.

En 863 l’abbaye est directement placée sous l’autorité du Saint-Siège, échappant à l’autorité de l’évêque d’Autun.

Les restes du réfectoire de l'abbaye datent du XIIe siècle.

De cette décision découlera de nombreux tiraillements entre les abbés de Vézelay et les comtes de Nevers, jusqu’à la reconnaissance de l’autorité spirituelle de Cluny, en 1103.

Entre temps, en 873, l’abbaye, dévastée par les Normands, est transférée sur la colline. En 882, le moine Badillon aurait apporté des reliques de Marie-Madeleine depuis Saint-Maximin, en Provence.

En 1120, la nef primitive est ravagée par un incendie, nécessitant la construction de la nef actuelle, de la façade vers le chœur : elle est achevée en 1140, sous l’abbatiat de Ponce de Montboissier, qui fait ensuite élever le narthex, vers 1145.

le jour de Pâques 1146, à la demande du pape Eugène III (1080-1153), Saint- Bernard de Clairvaux (1090-1153) prêche la seconde croisade sur le flanc nord-est de la colline, où est élevée la chapelle Sainte-Croix aujourd’hui appelée « la Cordelle ».

Les dissensions entre les abbés de Vézelay et les comtes de Nevers, arrêtent les travaux pendant une quarantaine d’années. Ils ne reprennent que vers 1185 avec l’achèvement du cœur et du transept gothique. En 1190, Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion s'y donnent rendez-vous pour la troisième croisade. Il faut attendre 1260 pour voir la construction de la tour Saint-Michel et du fronton de la façade.

Elevée au XIIe siècle, l'enceinte fut complétée au XIVe siècle (portes Neuve et Sainte-Croix ) et légèrement modifiée au XVIe siècle (reconstruction de la porte Neuve) .

A l'entrée de Vézelay, on vous observe !

A partir de cette période cependant commence une lente décadence des pèlerinages et de l’abbaye, qui durera plus de cinq siècles, accentuée par différents événements : en 1537, sécularisation de l’abbaye, en 1569, pillage par les Huguenots, puis abandon et démolition partielle des lieux (1760 et 1790).

Il faudra attendre 1840 et l’action de Viollet-le-Duc pour que l’édifice renaisse et puisse recevoir à partir de 1859 (achèvement des travaux) de nouveaux pèlerins autour des reliques de Marie-Madeleine.

La collégiale est élevée au rang de basilique en 1920 et devient patrimoine mondial de l’Unesco en 1979.

Maurice Druon, auteur des Rois maudits, l’appela « la colline éternelle », expression calquée sur la « colline inspirée » de Sion, par Maurice Barrès, avec sa basilique de Notre-Dame de Sion, en Meurthe-et-Moselle.

89450 Vézelay

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