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L'église Notre-Dame de Saint-Père-sous-Vézelay

  • Alain Foucaut
  • 10 août 2018
  • 2 min de lecture

L'existence d'un tel édifice dans ce village, certes beaucoup plus peuplé jusqu'au XIXe siècle que de nos jours, est curieuse. On l'a souvent comparé à une cathédrale en réduction, étant données la qualité du décor et l'envolée de son magnifique clocher à quelque cinquante mètres de hauteur.

D'autant que cette église ne devint paroissiale qu'au XVIe siècle ! Alors quelles sont les véritables origines de ce remarquable monument de style gothique rayonnant ?

Elles se perdent dans l'obscurité d'une fondation qui, compte tenu de la dépense engagée, peut être recherchée du côté de l'abbaye de Vézelay.

Il n'empêche que des donateurs laïques ont été représentés dans le narthex de l'église ; de riches bourgeois auront sans doute réalisé là quelque voeu, même si une inscription du XIVe siècle aujourd'hui un peu érodée, dans l'ébrasement du côté droit du portail du narthex, indique que cette église n'a pas de rente et qu'elle est pauvre. Peut-être cet édifice remplace-t-il tout simplement l'église principale du premier monastère de Vézelay...

Les spécialistes s'accordent en tout cas pour fixer autour de 1235 le début de la construction de l'édifice (chevet et nef), la façade et le clocher ayant été bâti vers 1260.

Le choeur est entouré d'un déambulatoire ouvrant sur cinq chapelles rayonnantes. Tant au chevet que dans la nef, le maître d'oeuvre a tiré parti d'une architectonique privilégiant les supports au détriment des murs (fort minces dans la nef, au niveau de la galerie) et ce, au bénéfice d'une luminosité optimale.

Le porche ajouré, aux dimensions remarquables, n'a quant à lui été construit que vers 1300. L'alternance au niveau des piliers de la nef conduit Robert Branner à établir une comparaison avec la collégiale de Clamecy.

Le tombeau de "Famme Hugue Gaudri Gubourg (ou Guibourg ?) " (1250), très probablement une donatrice (nécessairement, d'ailleurs, pour élire sépulture dans un lieu de culte) laïque, est installé dans le narthex.

Vers 1455, les piles du choeur ont été reprises en sous-oeuvre. On peut penser qu'une deuxième tour, au sud, aurait dû être bâtie, mais les fonds auront manqué. L'église a été restaurée entre 1841 et 1868 par Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) et, pour ce qui est du narthex plus spécifiquement, par Émile Boeswillwald (1815-1896) dans les années 1888-1889.

Bas-relief représentant le Christ assis et bénissant recevant une offrande de saint Pierre.

Fonts baptismaux dits carolingiens

1 Ruelle de l'Église, 89450 Saint-Père

Accès libre

Sources:

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