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Site archéologique des Fontaines Salées

  • Alain Foucaut
  • 7 août 2018
  • 2 min de lecture

Le site comprend des éléments de croyances et de légendes. Une pierre de légende, le Poron . En granite, absent de ce site calcaire elle a été importé, sans précision d'origine.

Elle serait "liée" à une célèbre bataille de Vaubouton contre le roi de France Robert, citée dans la Chanson de geste. Le site de cette bataille et la recherche du premier monastère de Vézelay - St Pére fut la raison des premières fouilles de l’archéologue René Louis dés les années 1934.

le site des Fontaines-Salées est exploité depuis la fin du Néolithique, 2300 ans avant notre ère. À l'époque gallo-romaine, un important établissement thermal y a été aménagé. Ici, la remontée d'eaux profondes traversant les argiles salées fait apparaître des émergences d'une eau minérale, légèrement salée et radioactive, accompagnée de dégagements gazeux intermittents.

Sur ce site, les structures de captage sont extrêmement bien conservées : il s'agit de puits fabriqués à partir de vieux troncs de chêne creux dans lesquels on a façonné des tubes de 1 mètre de hauteur pour un diamètre de 0,80 m. Ces troncs, utilisés comme cuvelages, ont été placés sur les sources, puis étanchéifiés avec de l'argile et de la mousse. On a mis en évidence que certains de ces puits avaient été utilisés pendant plus de mille ans ! Actuellement, sur les dix-neuf puits identifiés, quatorze sont encore visibles sur le site.

Ensuite, les Celtes ont créé un sanctuaire circulaire autour d’une des sources.

C'est à partir du Ier siècle, après la Conquête (-52), lorsque les Romains réorganisent le territoire gaulois, que se développe le sanctuaire des Fontaines-Salées.

Dans un premier temps, un petit sanctuaire est construit, dont on ne connaît par les limites avec précision : il comporte, comme les monuments de la Gaule romaine de l'époque, des thermes, mais pas de théâtre.

Le lieu de culte proprement dit s'organise autour d'un captage d'eau salée, avec un bassin sacré, situé au centre d'une aire sacrée entourée d'une galerie ouverte et circulaire. Plus tardivement, un second sanctuaire est aménagé, entre les IIe et IIIe siècles, et comporte également deux bassins. Il est vraisemblable qu'ils étaient alimentés à la fois en eau douce et en eau salée.

Avec le recul du pouvoir romain et le développement du christianisme, l'ensemble des thermes disparaît au IVe siècle, après avoir été pillé à plusieurs reprises lors des invasions barbares venues d'outre-Rhin.

Puis au Moyen-age, les habitants y puisaient l'eau qui, après ébullition et évaporation, leur donnait un peu de sel pour la cuisine. L'instauration de la gabelle (impôt sur le sel) en 1343, suscita de fréquents conflits. En 1678, le commis du grenier à sel de Vézelay, ne pouvant sans cesse surveiller le site, fit remblayer les sources. Les remblais sont encore visibles.

Les Fontaines Salées se situent au sud-est de Saint-Père, sur la rive gauche de la Cure, à 40 m de la berge. Le site est proche du gué de l'ancienne voie menant d'Autun à Auxerre par Quarré-les-Tombes.

Le site des Fontaines salées s'appelait anciennement « le puits de sel ».

Route de Pierre-Perthuis, 89450 Saint-Père

Accès payant

Sources:

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