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La crypte archéologique de Saint-Germain d’Auxerre

  • Alain Foucaut
  • 30 juil. 2018
  • 2 min de lecture

La crypte archéologique se situe sous l'ancienne nef, détruite au début du XIXe siècle parce qu'elle menaçait ruine.

Linteau d'une porte romane exposée à l'entrée de la crypte archéologique: Au centre, une tête humaine menacée par deux lions ; à droite un avare est menacé par un démon.

Elles découlent des recherches menées de 1989 à 1998 et a bien sûr permis aux archéologues et aux historiens de mieux embrasser l'histoire de la construction de l'abbaye.

Le chemin qui conduira à la réalisation de la crypte archéologique de Saint-Germain d’Auxerre commence en 1986. Elle constituera, avec les publications, un des termes du vaste projet initié dans le cadre d’un programme de recherche CNRS croisé avec un plan patrimonial.

Le programme de recherche n’était, à l’origine, qu’une enquête historique et archéologique, avec le souci néanmoins de s’insérer dans une réflexion sur la présentation du patrimoine de l’abbaye (restauration des bâtiments dont la crypte carolingienne et l’aménagement du musée dans les salles), sans prétendre à l’aménagement d’une crypte archéologique.

La dimension atteinte par ces travaux et les bonnes conditions d’interventions n’auraient pu se faire sans ce double cadre scientifique (CNRS, Ministère de la Culture) et institutionnel (Ville, état et collectivités). Ce sont ces mêmes conditions favorables qui ont permis progressivement, d’introduire l’idée et la réalisation d’une crypte archéologique et de mener rapidement à bien les publications qui ont suivi dès 1999-2000.

En conclusion, on peut retenir que le sous-sol archéologique réalisé à Saint-Germain d’Auxerre, en dépit de ses difficultés (problème de maintenance) ou erreurs (zones humides insuffisamment drainées),

assure, pour le moment, à la fois un espace archéologique, c’est-à-dire une vue approchée des vestiges retrouvés, avec des zones vérifiables pour tout archéologue d’aujourd’hui ou de demain et une pédagogie publique qui se traduit par des cartels d’explications, des éléments restitués, des effets lumineux (comme cet escalier disparu au profil restitué par un verre optique).

Le marquage par des matériaux sur le sol supérieur de la dalle permet en outre, d’établir un lien entre réalité urbaine et visite muséographique.

Il faut accompagner tout en laissant découvrir. Le travail sur la lumière reste essentiel pour cela. Ici comme en d’autres cas, l’implication de l’archéologue et de son équipe, au-delà du travail de fouille de terrain, est indispensable pour transmettre dans les meilleures conditions une recherche non réservée aux initiées mais qui appartient à tous.

L'intérieur de la tour Saint-Jean, vu de la crypte archéologique.

le musée Saint-Germain

2bis Place Saint-Germain, 89000 Auxerre

Accès payant

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