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Attention chef-d'œuvre ! L'incroyable salle Piette au MAN.

Cette salle est inouïe, Chaque vitrine contient des trésors! Une heure et demi, c'est bien trop court pour admirer tous ces chef-d'œuvres non seulement de l'art préhistorique mais de l'art dans son ensemble. Heureusement le conférencier est la pour nous amener à l'essentiel.

Unique au monde, la salle Piette contient une fabuleuse collection d'objets préhistoriques, outils, armes et objets d’art préhistoriques, découverts au XIXe siècle par Édouard Piette lors de fouilles dans les Pyrénées. De nombreux chefs-d’oeuvre y sont exposés, notamment la célèbre « Dame à la Capuche » découverte à Brassempouy, dans les Landes.

La scénographie est inchangée depuis le XIXe siècle suite à la demande d’Édouard Piette qui a légué sa collection au musée sous condition d’une présentation définie par lui et inchangeable avec le temps.

Édouard Piette, dont la santé était devenue fragile après la guerre de 1870, avait effectué une cure thermale dans les Pyrénées. C’est dans cette région qu’il s'est mis à fouiller de 1871 à 1897 (notamment à Gourdan dans la Haute-Garonne, à Lortet dans les Hautes-Pyrénées, à Arudy dans les Pyrénées-Atlantiques, au Mas d’Azil en Ariège et à Brassempouy dans les Landes) et qu’il a découvert de nombreux vestiges des cultures paléolithiques. Ces objets sont à l'origine de sa collection.

Toutes ses recherches ont été financées sur ses propres fonds ; néanmoins Édouard Piette a choisi de donner sa collection au Musée des Antiquités Nationales en 1904, en imposant toutefois quelques conditions :

- elle devait être conservée dans une salle qui lui soit réservée et présentée selon sa classification ;

- le musée devait financer la publication de son ouvrage De l'Art pendant l'Âge du Rennes ;

- si possible, la salle devrait porter son nom et son buste devrait y figurer.

​La muséographie de la salle Piette a été entièrement restaurée en respectant les directives d’Édouard Piette et l'esprit du XIXe siècle. L'électricité a été refaite, les peintures ont été restaurées, mais le chauffage reste inchangé. Des volets en bois, occasionnellement ouverts, ont été conçus par l’architecte en chef des monuments historiques en se basant sur le mobilier existant, pour protéger la salle de la lumière et de ses rayons UV. Une nouvelle rampe de projecteurs éclaire aussi la salle et les vitrines, et les vitrines murales sont équipées de tubes à base de diodes non calorifiques

En ce qui concerne les vitrines, les socles en bois et des fonds en tissu ont dû être refaits. Le chêne et la feutrine, trop acides et qui abîmaient les œuvres, ont été remplacés par un peuplier exotique au pH neutre, l’ayous, et un textile moderne à base de microfibre. De plus, les systèmes d'accrochages sont en laiton comme à l’origine, mais ont été gainés de matière plastique, de type « cathéter » pour protéger les objets exposés. Les cartels originels ont été reproduits et réalisés dans une police de caractère dans l’esprit d’une écriture manuscrite du début du xxe siècle. De même, des chaises du musée de Napoléon III ont été retapissées et placées dans la salle à l’attention des visiteurs. Enfin, le buste en marbre d’Édouard Piette a été nettoyé par le service de restauration du musée, avant de retourner près de la cheminée.

 

La Dame de Brassempouy, appelée aussi Dame à la Capuche, est un fragment de statuette en ivoire. Datant du Paléolithique supérieur (Gravettien, 29 à 22 000 ans BP), elle constitue l’une des plus anciennes représentations réalistes de visage humain, et sans doute même, la plus ancienne mise au jour.

A comparer à la reproduction visible dans la salle "paléolithique". Une bien pâle copie...

La Dame de Brassempouy a été taillée dans de l'ivoire de mammouth. Elle est haute de 3,65 cm, longue de 2,2 cm et large de 1,9 cm. Le visage est triangulaire et équilibré.

Si le front, le nez et les sourcils sont figurés en relief, la bouche est absente. Une fissure verticale sur le côté droit du visage est liée à la structure du morceau d'ivoire utilisé. Sur la tête, un quadrillage formé d’incisions perpendiculaires a été interprété comme une perruque, une capuche ou plus simplement une figuration de la chevelure (tressée). Son visage porte des stries ou scarifications évoquant des tatouages ou un maquillage.

Elle est appelée « dame », cependant, rien ne prouve que ce ne puisse pas être la représentation d'un visage d'homme.

Un conférencier passionnant, non dénué d'humour... Jean Soulat et Yannick très attentive. Je remercie encore ici, Jean pour cette riche journée au musée d'archéologie nationale et qui nous a si gentiment réservé la salle Piette.


Le visiteur embarque dans une véritable machine à remonter le temps pour une visite unique en son genre !

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Domaine National de Saint-Germain-en-Laye, Château-Place Charles de Gaulle, 78100 Saint-Germain-en-Laye

Accès payant. AVERTISSEMENT: Réservation obligatoire dans la limite des places disponibles.

Sources:​

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