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Les collections paléolithiques au MAN, les origines de l'archéologie.

  • Alain Foucaut
  • 22 juin 2018
  • 3 min de lecture

Les collections paléolithiques comprennent des objets liés au travail de la pierre, tels que galets aménagés, bifaces, ou microlithes, à celui de l'os et du bois de renne, tels qu'aiguilles, poinçons ou harpons. Au paléolithique supérieur apparaissent les plus anciennes manifestations de l'art, comme des représentations stylisées d'organes sexuels.

Le parcours du musée permet d'appréhender l'évolution de l'homme depuis l'homo erectus, grâce à des moulages de crânes.

Voici le crâne d’un grand cerf découvert dans une tourbière d’Irlande (fin du Paléolithique, vers – 10 000 ans).

Le mégacéros possédait des bois extraordinairement développés. Leur envergure pouvait dépasser quatre mètres, ce qui obligeait l’animal à vivre en forêt claire ou en lisière de forêt plus dense. Il s’est éteint à la fin des temps glaciaires, il y a 10 000 ans, à cause du réchauffement du climat et du développement du couvert forestier.

Parmi les objets les plus connus des collections paléolithique du musée se trouve la dame de Brassempouy, issue des nombreuses fouilles d’Édouard Piette dans les Pyrénées. Il ne s'agit ici que d'une reproduction, comme d'autres artefacts du paléolithiques. Les originaux sont dans la salle Piette!

D'ailleurs, l'originale de la dame de Brassempouy (ou dame à la capuche) est beaucoup plus belle.

La frise du Roc-de-Sers rassemble les douze blocs les moins abîmés découverts par Henri Martin en 1927. Il s’agit vraisemblablement d’un sanctuaire, c’est-à-dire d’un lieu dans lequel se seraient déroulées des cérémonies « religieuses » ou « magiques ».

Il se présente sous la forme de 14 blocs sculptés attribués au Solutréen final. Ces blocs constituaient une frise sur une paroi qui s'est effondrée ce qui rend la reconstitution difficile. Un bloc présentait encore des traces de colorant. La gravure associe les techniques du champ-levé et de la ronde bosse.

Sur trois blocs sont représentés des frises sculptées de chevaux et sur deux des petits chevaux, sur deux des bouquetins, et aussi un bison, un bison à tête de suidé, des cervidés. Le plus remarquable présente un humain portant un bâton sur l'épaule poursuivi par un bovidé

Tête de cheval (Angles-sur-l'Anglin, Vienne), Magdalénien

La peinture paléolithique du cheval de Boutigny. Essonne.

Cette peinture fut découverte en 1954 dans une carrière. La tête manque. C'est un des rares témoignages artistiques de cette période trouvé en Île-de-France.

Une invention humaine qui va révolutionner les pratiques de chasse au Paléolithique. Le propulseur est une arme de jet redoutable permettant de chasser à distance de l'animal.

Propulseur de Gourdan sculpté figurant une tête humaine, le crochet figurant des cheveux tressés.

Fragment de propulseur gravé de trois têtes de chevaux à trois âges différents: Un jeune poulain, un cheval et la mort, un crane de cheval.

Jacques Boucher de Perthes, de son vrai nom Jacques Boucher de Crèvecœur, naît à Perthes, près de Rethel (Ardennes), le 10 décembre 1788, et meurt à Abbeville (Somme), le 5 août 1868. Il exerce la profession de Directeur des Douanes mais est surtout connu en tant que préhistorien français : il réussit à faire admettre l'existence de ce qu'il dénomme « l'Homme antédiluvien » et jette les bases de la science préhistorique dont il est considéré comme l'un des fondateurs.

En 1860, Boucher de Perthes prononce et publie un discours demeuré célèbre : De l'Homme antédiluvien et de ses œuvres, qui conclut que :

  • l'Homme a bien été le contemporain de certains animaux disparus, à une époque antérieure au Déluge ;

  • les climats ont changé puisqu'il y avait des éléphants et des hippopotames dans la vallée de la Somme ;

  • on peut distinguer une période tropicale, une période glaciaire et une période tempérée.

Avec sa théorie de l'existence d'un homme antédiluvien, Boucher de Perthes s'attire les foudres de la communauté scientifique, notamment du géologue Léonce Élie de Beaumont, qui en 1863 affirme encore ne pas croire que mammouths et humains aient été contemporains.

  • Les travaux de Boucher de Perthes ainsi que les innovations méthodologiques qu’il a apportées s’inscrivent bien dans l’évolution que connaît l’archéologie à la fin du 19e siècle. Les résultats de ce dernier et de ses successeurs inaugurent un champ de recherche plus naturaliste s’intéressant aux origines de l’homme grâce aux acquis de la géologie et de la paléontologie, et font de l’archéologie une discipline à part entière entre sciences humaines et naturelles.

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Domaine National de Saint-Germain-en-Laye, Château-Place Charles de Gaulle, 78100 Saint-Germain-en-Laye

Accès payant

Sources:

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