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Le néolithique au MAN

  • Alain Foucaut
  • 21 juin 2018
  • 3 min de lecture

Le néolithique (vers 5800 à 2100 ans av. J.-C.) est la deuxième période de la Préhistoire. L'homme y devient producteur de ses subsistances et non plus prédateur et il influe désormais sur son environnement. C'est le moment où les populations se sédentarisent avec l'apparition de l'agriculture et de l'élevage. Les hommes construisent les premiers villages et élèvent des mégalithes, les premiers témoignages d'architecture monumentale. Cette période se caractérise notamment par des innovations techniques telles que le polissage de la pierre, l'apparition de la céramique et le tissage. Les premiers réseaux d'échange à longue distance se constituent.

Hache de prestige en pierre polie du Néolithique

À l’origine d’une forte expansion démographique, le Néolithique engendre une diversité culturelle qui répond à une occupation de plus en plus dense des territoires. Il demeure encore aujourd’hui le fondement de notre mode de vie.

En 1920, l’abbé Philippe mit au jour une dizaine de statuettes féminines fragmentaires sur le site de Fort Harrouard, à Sorel-Moussel (Eure-et-Loir), un habitat de type « éperon barré » occupé du Néolithique jusqu’à l’époque gallo-romaine. Elles proviennent toutes d’une couche archéologique rattachée au Chasséen, une culture du Néolithique moyen (4500-3500 av. J.-C.).

Cette découverte est exceptionnelle car, à l’inverse des régions orientales ou balkaniques, les figurines féminines sont plutôt rares en France ; il s’agit ainsi de l’ensemble le plus riche actuellement connu dans notre pays. L’une de ces figurines se distingue des autres par sa silhouette épurée et son bon état de conservation ; seule sa tête manque.

Stèle en calcaire (Cavaillon, Vaucluse), vers le IVe millénaire av. J.-C.

À la fin du 4e millénaire, différents groupes culturels occupaient le sud de la France. Certains d’entre eux, en Languedoc, en Provence et dans le Rouergue, développèrent une statuaire très particulière célébrant la figure humaine : ce sont les statues-menhirs. Celles présentées en objets du mois furent découvertes par l'abbé Hermet.

Deux cercles gravés au niveau de la poitrine caractérisent les personnages féminins souvent dotés de colliers à plusieurs rangs comme celui que porte la grande statue du Mas d’Azaïs. Aux figures masculines semble réservé l’usage des armes et des outils : l’arc, la hache, le poignard. La statue-menhir de Puech-Real, fut déterrée par un agriculteur alors qu’il arrachait des genêts. Utilisée quelques années comme aiguisoir à la ferme avant d’être « sauvée » par l’abbé Hermet, le bas de son visage est totalement lissé et malheureusement illisible. Elle porte un baudrier qui la signale comme « masculine » et un objet qui ressemble à un poignard percé d’un trou. Cet attribut est difficile à identifier avec certitude. Il évoque cependant des objets connus en contexte archéologique : des pendeloques en forme de poignard, des haches-marteaux ou des masses en bois de cerfs. Il arrive quelquefois que des statues-menhirs changent de sexe comme la statue de Serre-Grand dont les attributs masculins ont été gommés : le baudrier et surtout l’« objet », ont été martelés pour les faire disparaître. À leur place deux seins ont été gravés.

Les premiers bergers et paysans du Néolithique européen, entre le VIème et le IIème millénaire avant J.-C., avaient acquis de sérieuses connaissances médicales. Les trépanations crâniennes et les amputations de membres réalisées avec succès témoignent de techniques opératoires parfaitement maîtrisées qui impliquent un savoir transmissible.

Des polissoirs et plusieurs allée couvertes retrouvés en Ile-de-France sont visibles en accès libre dans la cour du château.

L'allée couverte de Conflans: Elle fut découverte en 1872, lors de travaux de déblaiement de bloc gênant des travaux agricoles. Elle est sauvée de la destruction grâce à l’intervention de deux archéologues, Alexandre Bertrand et Guégan de l’Isle. Elle est démontée et reconstituée peu de temps après sa découverte dans les douves du château.Longue de 12 mètres et large de 2 mètres, elle est composée de dalles verticales (ou dressées) au niveau des parois et d’une dalle perpendiculaire aux précédentes, séparant la chambre funéraire du vestibule. La communication se fait par un trou d’homme circulaire réalisé. Une seule dalle de couverture est présente, elle se situe à l’extrémité de la chambre funéraire. En vérité, elle n’a pas sa vraie fonction. Les dalles de couverture ont été détruites pour la fabrication de pavés. Ce bloc est une pierre de la parois, remplacé actuellement par un petit escalier qui permet l’accès à l’intérieur du monument.

La même en 2008, sans le lierre !!!

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Domaine National de Saint-Germain-en-Laye, Château-Place Charles de Gaulle, 78100 Saint-Germain-en-Laye

Accès payant

Sources:

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