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Les âges du fer: La tène, ou le temps des Gaulois

Le second Âge du fer (480 av. J.-C. - début de notre ère) est marqué par une société guerrière qui monte en puissance du Ve siècle av. J.-C. au IIIe siècle av. J.-C.. Les Gaulois excellent notamment en poterie, verrerie, métallurgie (bronze et fer). C'est aussi la création des oppida « agglomérations fortifiées » qui ont contribué à la diffusion de la monnaie.

La sculpture, représentant sans doute une divinité, découverte à Euffigneix (Haute-Marne) reflète la persistance des influences celtiques — plastiques et spirituelles — au début de l'époque gallo-romaine. Il s'agit d'une statue en pierre ; or, sauf dans le Midi soumis aux influences méditerranéennes, les Gaulois de l'époque indépendante ne représentaient que rarement les dieux ou la personne humaine dans la pierre.

Par contre, cette statue imite une sculpture en bois ; nous savons que les Gaulois travaillaient ce matériau avec habileté, comme le montrent les ex-voto des sources de la Seine (Côte-d'Or) et de Chamalières (Puy-de-Dôme). Le détail de la représentation est également d'inspiration celtique. Sans même considérer les traits du visage (yeux globuleux, prognathisme), la présence du torque autour du cou, l'indication d'un sanglier (animal qui, comme le cerf, le taureau ou le bélier, figure dans la mythologie gauloise) sur le tronc, la gravure d'un œil sur le côté gauche du personnage nous plongent dans la religion de la Gaule indépendante, sans que nous sachions d'ailleurs à quel aspect de cette religion rattacher cette divinité, qui est peut-être locale.

La chevelure du jeune homme est sculptée avec beaucoup de soin. Elle forme une coiffure compliquée, bien visible au revers de la statuette. Les cheveux, mi longs, sont attachés en « queue-de-cheval » sur le dessus du crâne, et encadrés par deux mèches plus longues, qui tombent jusqu’au torque. Cette coiffure ne doit bien sûr rien aux modes romaines, mais évoque la description que Diodore de Sicile, historien grec vivant au Ier siècle avant Jésus-Christ, fait des cheveux des Gaulois : « ils les relèvent des tempes vers le sommet de la tête et la nuque... ».

Les collections du musée montrent les transformations de la Gaule et la vie des Gaulois avant la conquête romaine. La collection d’art celtique est l'une des plus importantes au monde.

Le musée expose entre autres des casques ,

Casque de type "Alésia"

Le casque d'Amfreville. Il a été trouvé fortuitement à la fin du XIXe siècle dans un ancien lit de la Seine sur le territoire du petit village d'Amfreville-sous-les-Monts, dans l'Eure, à 30 km en amont de Rouen.

C'est un casque d'apparat à couvre-nuque qui date du milieu du IIIe siècle av. J.-C. constitué d'une calotte d'alliage cuivreux recouverte de bandes de bronze et décoré de motifs géométriques en bandes parallèles typiques de l'art celte. Un plaquage d'or repoussé en faible relief figure une alternance de bandes parallèles figurant de petits cercles, des cornes opposées, des triskells ; et un émaillage rouge réalisé sur une résille de fer (et imitant du corail) représente une frise de méandres et d'esses. Le décor de ce casque est typique du style végétal continu. Longtemps considéré comme unique et œuvre d'un artisan local, le casque est désormais comparé à celui d'Agris qui est en meilleur état et a conservé une de ses protège-joues. Leur similarité évidente fait penser à un modèle plus répandu et diffusé dans toute la Gaule.

Armement laténien trouvé sur le site d'Alésia

Fourreau d'épée et sa chaîne de suspension.

des pièces de monnaie à l’effigie de Vercingétorix (or et bronze).

Impressionnantes dentelles métalliques ! Imaginez la finesse du travaille et les calculs pour réaliser ce genre d'objets...

À l’occasion de travaux d’extension de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, on a découvert en 1999 un cimetière à la Fosse-Cotheret daté du second âge du fer (du Ve au Ier siècle avant J.-C.). Deux tombes à char du IIIe siècle avant J.-C. d’hommes de haut rang social se distinguent dans cette nécropole d’une dizaine de sépultures située près d’un hameau sur lequel devaient régner ces individus. L’une appartient à un guerrier, et l’autre, dont le mobilier est exceptionnel, à un homme sans armes. C’est dans cette dernière que se trouvait cet objet de bronze insolite.

L’homme, sans armement, a été allongé sur le dos dans la caisse de son véhicule cérémoniel à deux roues. Ce char fut déposé dans une grande fosse revêtue et recouverte de planches pour constituer une chambre funéraire.

Tête de clavette de char en forme de petite tête humaine. Saviez vous que le mot "Char" provient du gaulois,

carros (« char(rette) à quatre roues »), d’où le latin carrus (« char »). À rapprocher du breton karr, du gallois et du cornique car.

Bétyle de Kermaria, sculpture en calcaire, 125-25 av. J.-C., Pont-l'Abbé, ©RMN-GP (MAN) / G. Vivien

Le Bétyle de Kermaria, découvert en Bretagne près de Pont-l'Abbé, est une pierre sacrée, sur laquelle sont gravés des motifs celtiques de tradition indo-européenne.⠀ Les bétyles font l'objet de vénération et de culte. Les sources antiques indiquent que les anciens y voyaient la manifestation d'une divinité céleste. L'étymologie de ce mot vient de l'hébreu "Beth-el" qui signifie "demeure divine".⠀⠀

Guerriers gaulois et romain... La fin de l'indépendance et le début de l'ère gallo-romaine.

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Domaine National de Saint-Germain-en-Laye, Château-Place Charles de Gaulle, 78100 Saint-Germain-en-Laye

Accès payant

Sources:

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