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les vestiges de l’abbaye de Saint Germain-des-Prés

L’Abbaye remonte au VI° siècle, créée par Childebert Ier, fils de Clovis pour conserver la tunique de St Vincent, diacre martyr de Saragosse. Ruinée par les Normands elle est reconstruite vers l’an 1000 (église actuelle). Au XII° siècles on édifie de belles constructions dont la chapelle de la Vierge presque parallèle à la rue de l’Abbaye (à l’emplacement des N° 6 et 8 ) son chevet touchant au revers du N° 10 de la rue Furstemberg.

C’est dans cette chapelle que le 3 septembre les Abbés Lenfant et Chapt de Rastignac donnèrent l’absolution à leurs codétenus avant d’être massacrés.

Le palais abbatial en brique et pierre est visible rue de l’Abbaye. Il est construit en 1586 par Guillaume Marchand pour le cardinal de Bourbon. La cour des anciens communs correspond aujourd’hui à la place de Furstenberg.Au XVIIe siècle, l’abbaye devient l’un des centres intellectuels les plus brillants du royaume. Elle compte de grands historiens et dispose d’ une très riche bibliothèque qui sera dispersée à la Révolution. L’abbaye Saint-Germain-des-Prés s’étendait entre les rues actuelles Saint-Benoît, Jacob, Cardinale, de la Petite-Boucherie, et Gozlin (6ème arr). Elle est supprimée en février 1792.

L’ancienne prison de l’Abbaye (qui se trouvait à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue Gozlin) est devenue prison militaire en 1674, c’est à ce titre qu’on y enferme après le 10 août les Suisses ; puis de nombreux « suspects » étant arrêtés les jours suivants la prison devient trop petite et on utilise les bâtiments de l’abbaye, en particulier la chapelle de la Vierge et les bâtiments entourant le cloître (à l’emplacement de la rue de l’Abbaye). En 1793, L’Abbaye sert d’entrepôt à poudre (réfectoire) et à charbon (chapelle de la Vierge) et de raffinerie de salpêtre (église). En août 1794 le magasin à poudre explose détruisant le réfectoire et plusieurs bâtiments. Le bâtiment abbatial est vendu en 1797. L’église est rendue au culte en 1806.

Des rues sont percées sur l’emplacement de l’abbaye à partir de 1800 (rue de l’Abbaye en 1800, rue Bonaparte en 1804, boulevard Saint-Germain 1866-1875).

Le bâtiment des hôtes, orienté sensiblement nord sud commençait à l’angle nord de la façade de l’église et faisant un léger angle avec la rue Bonaparte, se prolongeait au delà de la rue de l’Abbaye actuelle (N°14 et 16) jusqu’au N° 37 de la rue Bonaparte. Les massacres eurent lieu devant l’entrée de ce bâtiment sensiblement à l’emplacement de la chaussée, à hauteur du square actuel.

Photographies réalisées chez Flamant France avec leur très aimable autorisation.

Square Laurent-Prache:

Sur ce terrain se trouvait l'angle sud-ouest du grand cloître et la chapelle de la Vierge, chef-d'oeuvre de Pierre de Montreuil édifié entre 1245 et 1255. Quelques vestiges de cette chapelle se trouvent aujourd'hui dans ce square.

Le musée de Cluny conserve le portail de la chapelle.

Un vestige du mur du presbytère de l’abbaye.

Le presbytère, créé en 1717, était le lieu de vie des prieurs, moines choisis par l’abbé pour le seconder et gouverner les autres moines. Le bâtiment se présentait sous forme incurvée à droite de l’entrée de l’église, face au parvis.

Il a été démoli en 1866 lors du percement du Boulevard Saint-Germain-des-Prés et la création de la Place du même nom. Seul le mur tronqué subsiste.

L’apparence et la forme des murs d’angle faisant la jonction entre la rue de l’Abbaye et la rue de l’Echaudé attirent l’oeil des promeneurs, même des moins curieux.

Ces deux traces du passé au 18 et au 20 rue de l’Echaudé correspondent aux vestiges des piliers de l’ancienne Porte Bourbon, percée en 1610, après le doublement de l’enceinte abbatial au nord et à l’ouest. La Porte Bourbon, avec ces piliers de 4m de large, formait un accès direct au Palais depuis l’extérieur de la ville via la Porte de Buci de l’enceinte de Philippe Auguste.

1 Place Saint-Germain des Prés, 75006 Paris

Accès libre

Sources:

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