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Cathédrale Saint-Pierre Saint-Paul

C’est probablement l’évêque saint Loup qui fait édifier au Ve s. une première cathédrale ici-même, dans l’angle sud-est du castrum (citée fortifiée). Elle est cependant presque totalement détruite en 890 quand les Normands incendient Troyes.

À la fin du Xe s., après une longue période de troubles, Milon, 44e évêque de Troyes, fait relever l’édifice dans le style roman. Mais un nouvel incendie ravage une grande partie de la cité en 1188 et cette deuxième cathédrale (située à l’emplacement de l’actuelle) est gravement endommagée.

La construction d'un bâtiment de style gothique commence vers 1200. Cette construction s'est étalée jusqu'au XVIIe siècle. Elle a connu de nombreux soubresauts (interruptions, destructions, changements de programmes), mais elle a néanmoins respecté un plan d'ensemble, peut-être établi dès le XIIIe siècle.

Le chœur est d'abord achevé, puis le transept, enfin, au XVe siècle, la nef.

Pour ériger la façade, le chapitre fit appel, en 1507, au célèbre architecte Martin Chambiges. Le clocher-porche (qui restait de la cathédrale de l'an mille) est détruit. La nouvelle façade aura trois porches et deux tours et adoptera un décor caractéristique du XVIe siècle. La tour nord, dite Saint-Pierre, est achevée en 1634. La tour sud, dédiée à saint Paul, ne verra jamais le jour.

À la Révolution, les statues des portails sont détruites ; les vitraux du chœur, démantelés ou bouleversés. Le trésor est pillé et fondu. Le XIXe siècle essaiera de ré-embellir la cathédrale tout en en consolidant les parties qui menacent de s'effondrer et restaurera les vitraux du XIIIe siècle dans le chœur. Les guerres mondiales toucheront très peu l'édifice.

Rouen et Troyes sont les deux villes françaises les plus importantes pour l'histoire du vitrail. La cathédrale troyenne Saint-Pierre-et-Saint-Paul y tient une place de choix.

Ses magnifiques verrières hautes arrivent presque intactes des siècles passés, ainsi que certains vitraux dans les bas-côtés, dont le célèbre pressoir mystique de Linard Gontier. En revanche, on y trouve peu de statues de l'école troyenne. Les collatéraux donnent même une impression de grand vide.

C'est cette cathédrale qui est le siège du Concile de Troyes qui débute le 13 janvier 1129, au cours duquel l'Ordre des Templiers se voit confirmé et son rôle défini.

Le 21 mai 1420 est signé le traité le plus traître et le plus accablant pour la France, le traité de Troyes. Le duc de Bourgogne Philippe Le Bon et le roi d'Angleterre Henri V signent le traité de Troyes (Aube) qui livre la France aux Anglais. C'est le résultat de la défaite française d'Azincourt (25 octobre 1415) et de la division du royaume entre les Bourguignons et les Armagnacs. Le dauphin Charles VI ne règne plus que sur la moitié sud de la France, son conseil et sa cour sont itinérants. Son fils, Charles VII, aidé de Jeanne d'Arc, parviendra à "bouter les Anglais hors de France". Les rois d’Angleterre conserveront tout de même durant des siècles les titres de « roi de France et d’Angleterre » avant que Napoléon Ier, par le traité d’Amiens, leur fasse y renoncer en 1802.

En 1536, l'horloger troyen Denis Bolori s’est envolé du haut de la tour Saint-Pierre en construction, avant de s'écraser vers les environs de Saint-Parres-aux-Tertres.

Place Saint-Pierre, 10000 Troyes

Accès libre

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