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Epinal, l'histoire en image.

Un vieux mémoire, cité par Dom Calmet, nous apprend que le château d’Épinal, un des plus anciens de la Gaule Belgique, dominait autrefois une ville du nom de "Chaumont", (Calmonensis, en latin, aucune fouille n’a pu prouver le récit de Dom Calmet). Qu'il fut détruit ainsi que la ville, par les Vandales en 406 ; ainsi qu'Albéric ou Ambon les fit rebâtir l'un et l'autre, en 431, en qu'en 636, les barbares les ruinèrent de nouveau de fond en comble.

Par la suite, ce lieu se couvrit de ronces et d'épines, d'où lui est venu plus tard le nom "Spinalium" du latin "spina", puis celui d’Espinal, d’Épinaeaux, et enfin d’Épinal. En lorrain, la ville se nommait Pino.

Épinal appartient à la seconde vague d'urbanisation du territoire national. La première est représentée par les cités gallo-romaines devenues sièges d'évêchés, Toul, Metz, Reims ou Strasbourg ; la seconde par de nombreux chefs-lieux de canton ou d'arrondissement (Lunéville, Neufchâteau, Montbéliard, Rethel...) nés de la croissance démographique du Moyen Âge, mais aussi par quelques grandes villes telles que Lille, Nancy, Montpellier, Luxembourg ou Pau. Épinal est née d'un choix et d'une décision de l'évêque de Metz, Thierry de Hamelant, cousin germain de l'empereur Otton Ier.

Des fouilles archéologiques ont confirmé des traces d'une présence humaine au Xe siècle. Un dépotoir a été retrouvé, ainsi que des traces de clôtures et des latrines.

D'après la Chronique de Saint-Symphorien de Metz, Epinal, doit son origine à un monastère de bénédictines fondé, près d'un château appelé Spinal, par Thierry, évêque de Metz de 964 à 984.

Pendant longtemps la ville était considérée comme un fief impérial dépendant de l'évêché de Metz. Au XIIIe siècle, les bourgeois d'Epinal s'affranchirent peu à peu de la domination épiscopale et finirent par former une sorte de petite république. Pendant longtemps ils eurent à défendre leurs libertés municipales et leur indépendance et à lutter contre les empiétements des prélats messins.

Enfin en 1444, fatigués de toutes ces luttes, ils envoyèrent une députation au roi Charles VII, alors de passage à Nancy, pour demander leur réunion à la France. Le roi accéda à leur demande, vint à Epinal, accompagné de René Ier, duc de Lorraine, et signa l'acte de cession qui maintint les bourgeois dans leurs droits, franchises et privilèges. Aux quatre gouverneurs, élus par les habitants, il ajouta un bailli, qui avec le gouverneur devait juger « suivant les us et coutumes de la ville ».

Cité-bastion construite sur un éperon rocheux (spina en latin), les vestiges de son Château et son jardin médiéval dominent encore la ville. La Tour chinoise, édifiée entre 1805 et 1808 permet d’y accéder facilement.

Dans le quartier du Chapitre se dressent les maisons des chanoinesses à deux pas de la basilique Saint-Maurice construite du 11ème au 13ème siècle, miraculeusement épargnée des bombardements de 1940 et 1944. Toute proche, la place des Vosges et ses arcades autrefois étals de marchands, font face à la remarquable « maison du Bailli » bâtie en 1604.

Sur la rive gauche de la Moselle, la Maison Romaine construite à partir de 1892, et la roseraie témoignent d’un passé prestigieux.

Office de tourisme d'Epinal

6 Place Saint-Goery, 88000 Épinal

Accès libre

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