De la préhistoire au premier âge du fer dans les Vosges au MDAAC
Vitrine du paléolithique (en haut) au néolithique (en bas):
La Préhistoire débute avec l'Âge ancien de la pierre taillée, aussi appelé Paléolithique. Ce mot a été forgé en 1865 par le banquier et naturaliste Sir John Lubbock à partir du grec palaios, ancien, et lithos, pierre. Entre 12 500 et 3 000 av. J.-C., elle se poursuit et s'achève avec l'Âge nouveau de la pierre polie ou Néolithique, à partir du grec neos, nouveau, et lithos, pierre...

Vitrine de l'âge du bronze à celui du fer:
Les âges des Métaux couvrent les vingt-deux siècles qui séparent la diffusion de la métallurgie du bronze, vers -2200 en France, de la conquête romaine de la Gaule en -52. Durant l'âge du Bronze (de -2200 à -800) puis l'âge du Fer (de -800 à -52), de profondes évolutions touchent tous les aspects de la société : innovations technologiques, refonte des réseaux commerciaux et intensification des échanges, apports démographiques, accroissement de la hiérarchisation sociale, basculement, à partir du VIe siècle dans l'orbite culturelle et économique du monde méditerranéen, émergence de la ville et d'une économie monétaire, mise en place de pouvoirs politiques centralisés… Les âges des Métaux sont conventionnellement subdivisés de la façon suivante :
âge du Bronze ancien (-2200 à -1600) ;
âge du Bronze moyen (-1600 à -1400) ;
âge du Bronze final (-1400 à -800) ;
premier âge du Fer ou période de Hallstatt (-800 à -450) ;
second âge du Fer ou période de La Tène (-450 à -50). Se termine (en France) par la prise d'Alesia par Jules César.

Bracelets à tampons en bronze

Détail du pommeau d'épée

La tombe à char de Marainville-sur-Madon: La vallée du Madon se caractérise au VIe siècle avant notre ère (période de Hallstatt) par l’existence d’une aristocratie guerrière dont les manifestations les plus spectaculaires sont les sites fortifiés et les nécropoles.Cette tombe à char, fouillée entre 1988 par Laurent Olivier, était située au centre d’un tumulus totalement arasé qui, à l’origine, mesurait 30 m de diamètre pour une hauteur évaluée à 2 à 3 m. La sépulture avait été placée au sein d’une chambre funéraire rectangulaire d’environ 3 sur 4,5 m, construite avec des madriers de bois. L’individu inhumé, un homme mort entre 20 et 40 ans, était de haute stature (1,78 m) et avait bénéficié d’une alimentation riche en protéines animales. Un service à boisson, ainsi que le harnachement de deux chevaux (phalères, mors en fer, joug ?), étaient déposés à côté du défunt. Le char à quatre roues appartient à un type réparti de la Bohême à l’Est de la France.

Les jantes en bois, d’un diamètre d’environ 85 cm, étaient recouvertes de bandages en fer. Les moyeux en bois étaient protégés par des boîtiers en bronze décorés par une frise de chevaux stylisés associés à des rouelles – symbole solaire – à huit branches.Ce char d’apparat appartenait vraisemblablement à un personnage important, peut-être un prince si l’on considère nos connaissances sur le 1er âge du Fer. En effet, la découverte de tombes se distinguant par la présence d’objets de prestige et d’armement est à l’origine du phénomène des principautés celtiques. Moins connue jusqu’à présent que la tombe de la princesse de Vix, celle de Marainville-sur-Madon présente de nombreux points en commun.

Une épée très rare: Parmi les objets déposés dans la tombe, figure notamment une épée longue de cavalier – type Mindelheim – dotée d’un pommeau en ivoire incrusté d’ambre provenant de la mer Baltique. Cet objet, originaire vraisemblablement d’Afrique, témoigne de l’existence de courants d’échanges entre les mondes celtique et méditerranéen au VIe siècle avant notre ère.
1 Place Lagarde, 88000 Épinal
Accès payant