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L'abri du Croc-Marin

  • Alain Foucaut
  • 22 nov. 2017
  • 2 min de lecture

Les premiers vestiges archéologiques sont découverts en 1874 par C. Durand ; ils entraînent une fouille menée par E. Doigneau, E. Chauquet et A. Vallot. Une fouille plus importante est pratiquée à partir de 1891 par E. Thomas-Marancourt, mais avec une méthode non adaptée.

Les peintures ont été aperçues en 1947 par H. Poupée, et présentées à la Société préhistorique française en 1949. H. Breuil "pape de la préhistoire" a vu les peintures peu après leur découverte.

Le site est classé Monument historique le 10 janvier 1953. Le relevé des peintures est publié en 1960 par J.L. Baudet, qui affirmera ensuite (1981) que le second animal est un faux réalisé en 1962. Un second relevé est réalisé en 1975 par le Groupement archéologique de la Région de Fontainebleau. En 1980, de nouvelles recherches sont menées par J. Poignant pour éclaircir la lecture des oeuvres.

H. Breuil attribuait les deux figures à la fin du Magdalénien, ou au contraire au 1e cycle, aurignaco-périgordien. La difficulté de lecture empêche aujourd'hui toute attribution stylistique précise.

De nouvelles études faites par Mr Alain Bénard et le GERSAR démontre que ce qui a été pris pour des dépôts de suie (les dépôts noirs) sont en fait une prolifération de micro-organismes. La représentation animalière ne serait pas un faux. Et le fameux tracé méandriforme et le tracé rectangulaire ne seraient pas des peintures mais des figures obtenues essentiellement par raclage.

les représentations pourraient être contemporaine de Lascaux.

Les fouilles, anciennes et peu méticuleuses, ont livré un matériel allant du Magdalénien* à l'époque romaine.

Abri ouvert au sud dans un plateau gréseux, dans la forêt de Fontainebleau. La grotte, profonde de 30 m à l'origine, comprenait trois chambres. Elle fut en grande partie détruite par des carriers en 1870.

La grotte se situe à 2 km au nord de Montigny-sur-Loing. Plusieurs sites paléolithiques (non ornés) sont connus dans cette région (entre autre les stations périgordiennes de Hault-le-Roc et Long-Rocher).

* Le Magdalénien est la dernière phase du Paléolithique supérieur européen, comprise entre environ 17 000 et 12 000 ans avant le présent.

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