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Les signes du Zodiaque de l'abbatiale Saint-Austremoine

L'abbatiale Saint-Austremoine d'Issoire fait partie des rares églises romanes à posséder un cycle Zodiacal sur son chevet. Les douze signes astrologiques, sculptés en moyen relief sur des médaillons de forme circulaire ou quadrangulaire, sont placés sur chacune des cinq chapelles rayonnantes. Inspiré d'une iconographie païenne, le Zodiaque étonne souvent par sa présence sur le chevet d'une église, partie la plus sacrée généralement dédiée aux saints ou à la Vierge. Cependant, dans l'iconographie chrétienne, le Zodiaque symbolise le cycle temps qui rythme les saisons et dicte aux Hommes leur travail quotidien.

Les signes présents sur le chevet de l'abbatiale saint-Austremoine ont été restaurés en 1995. Tous sont d'origine, à l'exception du Bélier, déterioré puis resculpté au XIXe siècle, de la Vierge, de la Balance et du Sagittaire, remplacés par des copies en raison de leur état de dégradation. Les originaux sont exposés au Centre d'art roman Georges-DUBY.

Ce cycle zodiacal, réalisé par des sculpteurs auvergnats, témoigne d'un savoir-faire exceptionnel. Les visages antiquisants des personnages sont ornés de cheveux bouclés très détaillés ; les pupilles des yeux, percées au trépan, confèrent aux regards un réalisme surprenant.

Parmi les 12 signes traditionnels, figure une bien étrange sculpture. Couramment dénommée "13ème signe", elle ne semble pourtant pas appartenir au cycle zodiacal : son emplacement, au sud-ouest du chevet, coïncide avec l'ancien point de jonction entre l'église et les bâtiments de l'abbaye. Il semble donc peu probable qu'elle fut placée là dès l'origine. Mais alors, d'où provient cette étrange sculpture ?

S'agit-il d'un remploi provenant d'un autre édifice roman rajouté par l'architecte Mallay vers 1850, lorsqu'il décida de désolidariser l'abbatiale des bâtiments conventuels ? La question reste entière. D'un point de vue iconographique, ce signe représente un griffon saisissant dans ses serres un animal difficile à identifier : un âne ou peut-être un lièvre. Quelque soit l'animal représenté, cette sculpture rejoint l'allégorie du Bien triomphant sur le Mal, récurrente dans l'iconographie médiévale, le griffon symbolisant le Christ, l'âne la sottise ou l'ignorance, le lièvre la luxure.

18 Rue du Mas, 63500 Issoire

Accès libre

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