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Besse-et-Saint-Anastaise, cité médiévale et Renaissance.

  • Alain Foucaut
  • 21 oct. 2017
  • 3 min de lecture

Etymologiquement, le nom "Besse" viendrait de l’occitan bessaou, qui signifie le bouleau*.

Le centre historique de Besse présente une grande unité architecturale. Cette unité provient des nombreux édifices anciens mais également de l'utilisation quasi exclusive de la « pierre de Besse ». Cette pierre souvent comparée à la pierre de Volvic est également une trachy-andésite. Son aspect est plus rustique que cette dernière et elle présente des nuances de couleur plus marquées.

Le site sur lequel s'épanouit Besse apparaît très tôt comme un carrefour commercial entre la plaine de la Limagne et les montagnes du Massif du Sancy. C'est sur ce lieu de transaction que s’édifie la cité dès le XIIe siècle.

Le château, ancienne résidence du Bailli.

Besse se construit dans un premier temps autour de son église, sur une ancienne coulée de lave à partir de laquelle les habitants extraient la pierre de taille nécessaire à l'édification du bourg. Les carrières laissées par ces travaux, sont ensuite converties en caves d’affinage pour le Saint Nectaire, dont l'économie représente très tôt une véritable manne financière.

En mai 1270, Besse obtient du seigneur Bernard VII de la Tour d’Auvergne, propriétaire de la cité, une charte de franchise accordant un certain nombre de libertés aux habitants. Ces derniers obtiennent notamment le droit de s’administrer eux-mêmes, grâce à l’élection de deux consuls chaque année.

En l'absence de nobles, ce sont les bourgeois, commerçants, lettrés et hommes de loi qui dominent la cité. Le Bailli, représentant du seigneur de la Tour d’Auvergne, achète sa charge auprès de ce dernier et le représente sur place en rendant la justice et en percevant l'impôt.

Au XVe siècle, la cité s'entoure de fortifications afin de se protéger, mais aussi pour affirmer son rôle de ville commerçante, riche et prospère. L’entrée dans la ville se fait par trois portes dont il ne reste aujourd’hui que le Beffroi précédé d’une barbacane à chicane.

Besse entre dans le domaine royal (terres appartenant à la couronne de France) par le mariage de Catherine de Médicis, héritière par sa mère des seigneurs de la Tour d’Auvergne, avec Henri II, roi de France. Entre 1617 et 1620, les de Rochechouart réclament les terres d'Auvergne, suite à une dot impayée pour le mariage de la nièce du grand-père de Catherine de Médicis. Si ils obtiennent gain de cause, les de Rochechouart perdent leur nouveau fief en 1668, suite à un conflit d'héritage.

la maison de la Reine Margot.

Besse, Besse-en-Chandesse ou Besse et Saint-Anastaise ?

Jusqu’à la Révolution, Besse avait deux curés, l’un pour la spiritualité des bourgeois de la ville libre, l’autre pour les habitants des hameaux qui formaient la paroisse de Chandèze. L'église de Chandèze ayant été détruite durant la guerre de Cent ans. Le curé de Chandèze vint alors officié à Besse ; une situation qui perdura avec ses successeurs jusqu’à la Révolution.

En 1790, lors de la création des communes républicaines, les deux municipalités sont réunies en une seule entité : la commune de Besse-en-Chandesse. Plus de 180 ans plus tard, en 1973, cette dernière est rattachée à la commune de Saint-Anastaise pour former ce qui sera désormais la commune de Besse et Saint-Anastaise, avec Besse comme principal bourg.

*Bessaou, bouleau en français, ou encore bjork en islandais, mais ça, c'est une autre histoire! Encore intimement liée aux volcans...

Office de tourisme de Besse

13 Rue Notre Dame, 63610 Besse-et-Saint-Anastaise

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