top of page

Le superbe musée Bargoin de Clermont-Ferrand

Bâtiment néoclassique inauguré en 1903 au cœur de la ville, le musée Bargoin propose des collections particulièrement riches et originales.

Il abrite deux départements : l’un consacré à l’archéologie et l’autre aux textiles. Le rez-de-chaussée du musée est consacré au département Archéologie (la seul partie dont je vous parlerais). Le parcours retrace l’histoire du territoire arverne de la Préhistoire à l’époque gallo-romaine.

La création du musée tire son origine d'un legs de Jean-Baptiste Bargoin à la ville de Clermont-Ferrand. Pensé au XIXe siècle pour être un musée des Beaux-Arts, il abrite également, dès son inauguration en 1903, de nombreuses pièces archéologiques découvertes localement.

Un vestige notable des collections préhistoriques est la « jeune fille du Cheix », un squelette de jeune fille inhumée en position fœtale trouvé en 1938 dans l'abri du Cheix, à Saint-Diéry, et datant du Néolithique ancien.

Les collections de préhistoire et de protohistoire vous plongeront dans les ères du paléolithique et du néolithique exhibant les divers outils, silex, haches ou poteries découverts en Auvergne.

La céramique fit son apparition au néolithique afin de servir de contenant aux aliments. Des poteries en terre cuite verront le jour peu après afin de résister à la chaleur des fours artisanaux. Les silex sont taillés pour être utilisés comme pointes de flèche.

De même, la technique de polissage de la pierre s’améliore pour fabriquer des haches polies nécessaires à l’agriculture. Le musée en possède des séries très bien conservées.

Une partie des objets des collections romaines provient des découvertes faites dans les ruines du temple de Mercure au sommet du Puy de Dôme.

Mais aussi il dispose d’éléments recueillis dans les fouilles très fructueuses du plateau de Gergovie. Les fouilles ont commencé en 1855 lors de la visite de Napoléon III et ont été menées jusqu’en 1949. Une collection de petites fibules (ancêtres de l’épingle de sûreté) issue de ces fouilles est très impressionnante.

De l’époque gallo-romaine, il est intéressant de s’arrêter sur les verreries, étonnamment conservées en très bon état,

mais aussi sur les bronzes ou figurines en terre cuite blanche.

Ces dernières proviennent essentiellement du Centre de la France qui prend cette couleur en raison de l’absence de fer dans les sols.

Des tombes gallo-romaines ont été retrouvées dans le petit village de Martres de Veyre, à 14 km au sud de Clermont-Ferrand (j'en reparlerais). Les fouilles, dans la deuxième moitié du XIXe, ont permis de découvrir un ensemble de six tombes. Fait rare : les vêtements, robe, chaussons en laine, mobiliers funéraires, objets en cuir ou encore jouets d’enfants étaient très bien conservés.

Vous pourrez également observer les sphinges, créatures fantastiques représentées par un buste de femme, un corps de lion et des ailes d’oiseau. Un des petits bijoux du musée est la fortune aux bois de cerf ; cette statuette en bronze contient les attributs du dieu gaulois de la richesse et de l’abondance symbolisés par les bois de cerf.

Dès l’entrée, un immense pied attirera votre attention. Vestige d’une statue gallo-romaine devant mesurer 2 ou 3 mètres de haut, elle devait appartenir à un ensemble architectural au sud de Clermont-Ferrand.

45 rue Ballainvilliers 63000 CLERMONT-FERRAND

Accès payant

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page