Le Temple de Mercure du puy de Dôme
- Alain Foucaut
- 19 sept. 2017
- 2 min de lecture
Au IIème siècle, le plus grand Temple de montagne de la Gaule romaine se trouve au sommet du puy de Dôme !

Principalement dédié à Mercure, ce grand sanctuaire à terrasses est un haut-lieu de pèlerinage. On y accède depuis l'agglomération du col de Ceyssat, située au plus haut point de la voie d'Agrippa.
Son édification au sommet du puy de Dôme n'est pas le fruit du hasard. Bénéficiant d'un point de vue idéal sur la capitale de la cité Augustonemetum –

aujourd'hui – le sanctuaire est exposé à la vue de tous.
Le temple de Mercure a été construit il y a environ 1 800 ans, à une période dite “ gallo-romaine ”, presque deux siècles après la conquête de la Gaule par les Romains. Mercure semble avoir été apprécié par les Arvernes, il était l'un des dieux les plus vénérés, à la fois dieu du commerce et protecteur des voyageurs. Il est reconnaissable à ses attributs : des petites ailes, une bourse et un caducée.

Mis au jour à la fin du XIXème siècle, les vestiges du Temple de Mercure ne rendent aujourd'hui que faiblement compte de la monumentalité du sanctuaire. Dans l'Antiquité, sur le flanc Sud du sommet du puy, se développait un système complexe d'aménagements processionnels conduisant les fidèles jusqu'à l'entrée du temple.

Au XIX° siècle, Emile Alluard, professeur de physique à l'Université de Clermont-Ferrand, veut construire un observatoire de mesures météorologiques au sommet du Puy de Dôme.

A cette occasion, il découvre les premiers vestiges du temple. En 1876, Louis-Clémentin Bruyerre, architecte en chef des Monuments historiques, poursuit les fouilles des vestiges.

Entre 2000 et 2004, des fouilles programmées sont menées sous la direction de D. Tardy et J.-L. Paillet (CNRS). Les recherches sous la galerie du temple révèlent un dépôt d'ossements d'animaux et d'objets, dont l'analyse permettra de dater la construction du monument vers 140 après J.-C. CONTENT ELEMENT, uid:6261/image [end]

L'architecture du temple de Mercure associe des traits classiques (vaste pronaos) à des caractères gallo-romains (cella carrée bordée d'une galerie sur trois côtés).

Par sa composition architecturale, ses dimensions (3 600 m²) et l'organisation de son accès par des terrasses étagées qui s'adaptent remarquablement au relief du puy de Dôme, cet ensemble monumental peut être classé parmi des plus importants sanctuaires de pèlerinage de l'empire romain d'Occident.

Construit à 1 432 m d'altitude au sommet du puy de Dôme, le temple de Mercure devait être visible depuis la capitale de cité d'Augustonemetum (Clermont-Ferrand).

Les recherches menées entre 1999 et 2003 par l'Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand ont apporté un nouvel éclairage sur l'environnement du temple de Mercure.

En effet, elles ont mis en évidence le développement, entre le Ier et le IIIème siècle, d'une agglomération secondaire autour du col de Ceyssat. Située au point le plus élevé de la voie d'Agrippa (axe reliant Lyon à Saintes), cette agglomération associait des activités cultuelles et funéraires et servait de relais routier pour permettre aux pèlerins qui se rendaient au temple de Mercure de faire une halte, ce monument étant relativement éloigné du chef-lieu de cité, Augustonemetum. De là, ils accédaient au sommet du puy de Dôme.

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