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Le déambulatoire, le chœur et les gisants

  • Alain Foucaut
  • 15 août 2017
  • 2 min de lecture

Le chœur et le déambulatoire de la cathédrale de Rouen sont emprunts d'une réelle homogénéité. L'ensemble a été construit d'un seul tenant au cours du deuxième quart du XIIIe siècle, donc relativement vite.

Le déambulatoire se distingue par une arcature aveugle, plaquée contre l'élévation et qui file tout le long du mur en prenant appui sur un banc. On retrouve le même genre d'ornement gothique dans le transept et ses deux profondes chapelles (Saint-Sacrement

et Sainte-Jeanne d'Arc).

Contrairement à la plupart des grandes cathédrales gothiques, le déambulatoire n'est entouré ici que de trois chapelles rayonnantes (dont la chapelle d'axe). Conséquence : il y a de la place sur l'élévation pour ouvrir des fenêtres. On en voit deux de part et d'autre de la chapelle axiale et deux autres, plus grandes, sur le côté nord, entre le transept et la chapelle rayonnante Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Sur le côté sud, le chapitre fit construire, pour les chanoines, une grande sacristie et un revestiaire (c'est-à-dire une sorte de dressing abritant les habits ecclésiastiques et permettant aux desservants de s'habiller). Ces deux salles ferment l'élévation à cet endroit du déambulatoire.

L'intérêt du déambulatoire est double. Au niveau des vitraux, grâce à cinq de ses six fenêtres, il brille des mille feux dégagés par de très beaux vitraux médiévaux. Tous datent des années 1220-1230. L'ensemble répond à un choix précis : deux thèmes bibliques (Joseph et le Bon Samaritain) auxquels s'ajoute la Passion. Ces verrières sont à leur place d'origine, de part et d'autre de la chapelle d'axe. Vers le transept nord se trouve le cinquième vitrail : la Légende de Saint-Julien l'Hospitalier.

Statues dans le déambulatoire sud. Ce sont les statues d'origine de la façade occidentale. Derrière les statues, une arcature en arc brisé et à colonnes monolithes tapisse l'élévation (2e quart du XIIIe siècle).

L'autre intérêt du déambulatoire est d'abriter des gisants des ducs de Normandie. Au Moyen Âge, les puissants avaient pour habitude d'être inhumés dans les abbayes qu'ils avaient fortement dotées. Ainsi Rollon, le premier duc de Normandie, fut inhumé dans la cathédrale de Rouen de l'époque. Plus tard, son corps, ainsi que celui de son fils Guillaume-Longue-Épée,

furent transférés dans le nouvel édifice. Deux autres ducs de Normandie, Henri le Jeune († 1183)

et Richard Cœur de Lion († 1199) les suivirent.

Le gisant de Rollon a été réduit en miettes lors du bombardement d'avril 1944. Il a été remplacé par une copie réalisée au XIXe siècle.

Place de la Cathédrale, 76000 Rouen

Accès libre

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