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F.Ede et les abris du Mont-Aiveu (1 et 2)

  • Alain Foucaut
  • 30 mai 2017
  • 3 min de lecture

Ces abris ont été découvert par F. Ede en 1911. Le peintre Frédéric-Charles-Vipont EDE, d'origine canadienne, est né le 22 février 1865 à Ottawa et y décède en 1943. Passionné de dessin et de peinture depuis son enfance, il vient en France, vers sa vingtième année. En 1910, il s'était fait construire une villa, "Les Boulins", à l'écart du village, en lisière de la forêt, avec devant lui toute la plaine, le site de Montigny d'où l'on découvre le mieux les environs à des dizaines de kilomètres par temps clair; maison qui est toujours celle de sa famille avec son atelier tout plein de ses souvenirs.

Mont-Aiveu 1 à gauche, et Mont-Aiveu 2 à droite !

Les vieux Montignons se rappellent Frédéric Ede, si semblable au très beau portrait qu'a laissé de lui son ami Cahen-Michel, ce beau regard clair et vif, ce sourire aimable. C'était un homme très bon, disent unanimement ceux qui l'ont bien connu, qui se mêlait peu à la vie du village, absorbé par son art et ses recherches archéologiques.

Triples enceintes du Mont-Aiveu 1

Car pour les naturalistes, les chercheurs, Frédéric Ede est aussi un précurseur dans l'étude des roches ornées. Vers 1909, il a eu connaissance de la légende qui entoure la "Roche au Nom", banc de roche en surplomb où les vieux du pays se rappellent avoir cherché abri avec leur troupeau: Un jeune homme, se voyant refuser la main de celle qu'il aimait, se donna la mort sous cette roche.

C'est à lui que nous devrions les nombreux dessins cruciformes gravés dans la grotte. Frédéric Ede a admis cette légende jusqu'au jour où, cherchant le motif d'une aquarelle en forêt de Fontainebleau, il découvre au Mont Aiveu, en 1911, une roche-abri couverte de signes gravés semblables à ceux qu'il connaissait à la "Roche au Nom".

Serpes, quadrillages, scalariforme, cruciformes et sillons...(Mont-Aiveu 1)

Du coup, l'explication fournie par la légende ne lui suffit plus. Il parcourt le sud de la forêt à la recherche d'autres roches gravées des mêmes signes. Très rapidement, il étendra sa prospection, en 1912, des Roches Marion jusqu'au Vaudoué et Noisy-sur-École, Nemours, le Puiselet, Larchant, Villiers, etc. Déjà des artistes locaux s'étaient passionnés pour ces recherches préhistoriques.

Trois ans après la découverte de l'abri, F- Ede déblaiera l'abri et découvrira les deux chevreuils? Malheureusement victime, dans les années 1950 d'une tentative de moulage qui détruisit leurs têtes !

C'est Thomas-Marancourt au Croc-Marin en 1891 et 1892, Numa Gillet à Haut-le-Roc en 1896 et 1910, aux Roches en 1904. Le peintre Hariveau a trouvé de nombreux objets de bronze au "Marion des Roches". A Bourron, le docteur Durand a fouillé en de nombreux endroits, découvrant lui aussi de belles pièces préhistoriques. En 1913, avec ses amis naturalistes réunis en forêt de Fontainebleau, à la croix de Saint-Hérem, Frédéric Ede fonde "L'Association des Naturalistes de la Vallée du Loing".

Mont-Aiveu 2

Il réservera la publication de ses études au Bulletin de l'Association, la dernière étant datée de 1930. Frédéric Ede y développe ses hypothèses à propos de l'origine des gravures rupestres.

Mont-Aiveu 2

La découverte de nombreux tessons, celle d'un vase presque entier trouvé dans l'abri des Brosses, tessons et vase datés de la période gauloise dite de la Tène, font qu'il attribue aux Gaulois et aux cultes druidiques la majeure partie des gravures qu'il a étudiées. Les chercheurs contemporains de Ede, ceux de la génération suivante, voient dans les gravures sur grès une ancienneté plus grande, les faisant remonter au Néolithique et même au Mésolithique.

Anthropomorphe (Mont-Aiveu 2), classique que l'on retrouve jusqu'en haute Maurienne.

Forêt de Fontainebleau

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