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La croix Boissy

  • Alain Foucaut
  • 24 févr. 2017
  • 1 min de lecture

Dans la partie aujourd’hui englobée dans le Roussay se dressait au sommet d’une éminence de terre la «Croix Boissy» qui fut démolie le 27 Pluviôse an II, à « l’exception de trois emmanchures qui soutiennent la colonne ».

Le socle préroman de la croix du Roussay ou « croix Boissy » est le plus antique piédestal connu dans la région, et sans doute le témoin continu de la vie milliacoise le plus ancien de notre ère. Initialement dressée sur un tumulus marquant la sépulture de suppliciés, cette croix est encastrée à la demande de la ville dans le mur d'enceinte du domaine du Roussay*, lors de sa construction en 1894.

Les scènes sculptées sur les quatre faces évoquent un monde barbare où les morts sont dévorés par des bêtes infernales et où une tête séparée de son corps est présentée à l'effroi des spectateurs. Conçue à l'origine pour intimider les impétrants, située ensuite sur le parcours habituel des cortèges funèbres, la croix Boissy continue à frapper l'imagination et à être vénérée par les Milliacois.

Les processions s’y arrêtaient ainsi que les enterrements lorsque le service se faisait à bras.

*Le château du Roussay est une construction moderne édifiée sur l’emplacement d’un ancien château seigneurial dont le parc fut dessiné par Le Nôtre. Ce château lui-même avait été édifié sur les ruines d’une villa romaine. On a d’ailleurs trouvé de nombreuses monnaies et médailles romaines à cet endroit.

En comparant avec cette photographie, on peut constater une dégradation rapide et irrémédiable du socle préroman...

face au 11 Rue du Rousset, Milly-la-Forêt

Accès libre

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