La maison canoniale de Chartres
- Alain Foucaut
- 22 janv. 2017
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Situé face au portail royal, sur le parvis, cette maison, construite au 13e siècle, a appartenu à différents chanoines, puis au chapitre cathédral, jusqu'à la Révolution.

C'est seulement en 1911, à l'occasion de travaux de ravalement, qu'ont été redécouverts les six tympans sculptés qui surmontent les fenêtres du premier étage, cachés, sans doute depuis le 18e siècle, derrière un revêtement de plâtre. Les scènes de lutte et de jeu figurées sur le second tympan se retrouvent dans l'album de Villard de Honnecourt, architecte du temps de saint Louis qui établit un carnet de dessins des grands chantiers de son époque.

Le reste présente un décor végétal : arum, figuier, vigne et cresson. Au 16e siècle la maison fut louée au roi Henri III qui séjourna souvent à Chartres et s'y réfugia lors de la révolte des Parisiens, dite journée des Barricades, en 1588.
Une statue en bronze de l'évêque Fulbert de Chartres exécutée par Bernard Damiano (1926-2000), sur le parvis

Il y a mille ans, Fulbert fut nommé évêque de Chartres par le roi Robert le Pieux. Nous ne savons rien de ses origines. Vers 984, il vint à Reims pour y suivre les leçons de l'illustre Gerbert d'Aurillac, le futur pape Silvestre II. En 992, il se rendit à Chartres pour apprendre la médecine. Bientôt il fut nommé maître, chancelier et chanoine. En 1006, la faveur du roi Robert le Pieux, qu'il connaissait depuis longtemps, le porta à l'évêché de Chartres. Fulbert acquit un prestige considérable auprès de ses contemporains ; sa correspondance est une source importante de l'histoire de son temps. Après l'incendie de 1020, il reconstruisit sa cathédrale ; En 1024, la cathédrale est terminée. Il en reste l’actuelle église basse, du moins dans sa partie orientale, qui présente des chapelles et un déambulatoire, solution architecturale nouvelle pour l’époque. Fulbert est vénéré comme saint à Chartres.
7 rue Cloître Notre-Dame 28000 Chartres
Propriétés privées