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Les thermes de Pithiviers-le-Vieil


À partir des années 1970 et pendant une vingtaine d'années, les prospections et les fouilles de Christian Charbonnier, un archéologue amateur, ont permis de préciser les connaissances de ce site (serait ce possible aujourd'hui?).

Depuis, d'autres travaux archéologiques ont complété ces données et trois secteurs sont dorénavant mieux connus : à la Grande Raye, un sanctuaire a été identifié par photographie aérienne puis partiellement fouillé ; à l'Aumonet, des thermes ont été découverts en 1986 et ont fait l'objet de fouilles exhaustives ; enfin, aux Ouches-du-Bourg, un quartier d'habitation a été étudié en 1992. Au sud des thermes, une nouvelle fouille a été engagée en septembre 2009 (responsable scientifique : Philippe Salé, Inrap), préalablement à la construction de logements sociaux projetés par la Société immobilière de l'arrondissement de Pithiviers.

Les thermes de Pithiviers-le-Vieil couvrent une superficie de 1 000 m2. Ils ont été construits à la fin du Ier siècle ou au début du IIe siècle, et ont fonctionné durant 250 à 300 ans. Il semble que l'agencement des pièces soit progressivement modifié notamment par l'adjonction de nouvelles salles chaudes. La disposition finale intègre plusieurs pièces : une palestre (salle réservée aux exercices physiques), une piscine (natatio),

une pièce non chauffée dont la fonction peut correspondre à un vestiaire (apodyterium) ou à une salle froide (frigidarium), et trois pièces chauffées par hypocauste (par le sol) pouvant chacune correspondre à un bain chaud (caldarium), à une salle à température modérée (tepidarium) ou à une salle sèche et chaude (sudatorium). Trois foyers permettaient la montée en température de ces pièces. Le système d'alimentation en eau et d'évacuation reste méconnu malgré la découverte de deux canalisations et d'un puits.

Rien d’étonnant de trouver un site antique aussi exceptionnel en territoire beauceron. Fleuron de la culture gallo-romaine, le site de Pithiviers-le-Vieil, avec ses neuf temples de tradition gauloise (le plus important ensemble de ce type en Europe !), son habitat et ses bains publics, était une étape majeure sur la grande voie romaine de Orléans-Sens.

Mais malheureusement, à part les thermes, presque tout est sous le béton...

La République du Centre (Publié le 11/06/2015):

Après quinze années de péripéties, la résidence aux abords du square des Thermes de Pithiviers-le-Vieil sort de terre. Livraison prévue fin 2015.

Résidence avec vue sur l'Histoire

C'est l'un des derniers programmes du principal bailleur social du canton à voir le jour, et pas des moindres. Les Jardins du bourg, résidence moderne aux abords du square des Thermes de Pithiviers-le-Viel, seront livrés au mois de novembre.

D'ici la fin de l'année, les premiers locataires devraient investir un des quinze logements disponibles. Principale particularité de la construction : la vue, saisissante, sur les vestiges retrouvés à proximité, les fameux thermes romains qui font la réputation de ce quartier tranquille de la commune.

Avec passerelle passant au-dessus des vestiges

Quinze bonnes années que le terrain appartient à la Siap (*). Une longue période ponctuée de nombreuses péripéties pour réaliser les fouilles sur le site, où se trouvaient de nouveaux trésors d'archéologie. Ces dernières réalisées, l'opération immobilière pouvait être lancée, et menée à son terme. D'où la visite officielle organisée la semaine dernière.

Reste un dernier détail à régler. Un peu comme cela a été réalisé avec les anciens thermes, les fouilles entreprises au pied de la résidence doivent être mises en valeur. Environ 60.000 euros sont nécessaires à un tel chantier, et les négociations sont lancées avec la Direction régionale des affaires culturelles. « La Drac n'est pas contre le financement du projet », assure Sandrine Jarriau, directrice déléguée de la Siap. Qui rappelle néanmoins qu'aucun engagement financier n'a été pris.

Il faut donc encore imaginer le résultat, au moment de découvrir le site, casque sur la tête. « L'originalité, c'est le système de passerelles qui permettent d'accéder d'un bâtiment à un autre », note Olivier Pasquet, directeur général de la Siap. La plus étonnante d'entre elles passant carrément au-dessus des derniers vestiges retrouvés.

(*) La Société immobilière de l'arrondissement de Pithiviers.

Julien Pépinot

On constate que un an et demi après, la mise en valeur, on l'imagine encore !

Route de Toury, 45300 Pithiviers-le-Vieil

Accès libre

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