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La Sainte-Chapelle de Châteaudun

Jean Dunois établi une Sainte chapelle à Châteaudun, lui permettant ainsi d'afficher son rang de prince de sang royal. La chapelle, bâtie entre 1451 et 1493, fut érigée en Sainte Chapelle par décision du pape en 1468.

Jean d'Orléans, comte de Dunois et Mortain, dit Dunois ou le bâtard d'Orléans, est né en février 1403 et mort le 24 novembre 1468 au château de Lay, près de Paris. Il est le fils illégitime de Louis d'Orléans, l'un des fils du roi Charles V. Il s'engage dans les rangs des Armagnacs et prend parti pour le roi Charles VII. Lors du siège d'Orléans (1428-1429), en l'absence de ses deux demi-frères, le duc Charles d'Orléans et le comte Jean d'Angoulême retenus prisonniers des Anglais, Jean le bâtard devient le chef militaire de la maison d'Orléans, rameau de la dynastie royale des Valois.

Statue de Jean de Dunois (1403-1468), Chapelle basse.

Il s'illustre ainsi en tant que compagnon d'armes de Jeanne d'Arc. Jean d'Orléans obtient par la suite les comtés de Dunois et de Longueville, respectivement en 1439 et 1443. Il demeure connu comme l'un des chefs militaires de la guerre de Cent Ans.

La chapelle basse:

Elle est composée d'un choeur ajouré et d'une nef voûtée d'ogives à trois quartiers.

Jusqu'à la Révolution elle abritait une relique de la Passion du Christ: un morceau de bois de la Croix que Dunois reçut de Charles VII.

Il ne reste du riche décor d'origine qu'un ensemble de quinze statues du XV° siècle représentant les Saints et une peinture murale représentant le "Jugement dernier", peint à la détrempe vers 1493,sur le mur sud de la chapelle Saint François.

L'oeuvre représente un thème bien précis de l'iconographie médiévale.Elle est divisée en deux parties : le paradis céleste avec le Christ Juge, en haut,

et les défunts de la terre jugés, en bas.

Les chapelles sont généralement ornées de douze apôtres considérés comme les piliers de l'église chrétienne, ou des Prophètes annonçant la Passion du Christ. A Châteaudun, Dunois préfère des statues de Saints et Saintes auxquelles il vouait un culte particulier. Les apôtres sont néanmoins présents, entourant le Christ Juge, dans la fresque du Jugement dernier.

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(Reste de polychromie)

Dans l'abside, on trouve les saints patrons de Dunois : Jean l'Evangéliste et Jean Baptiste et une superbe Vierge à l'enfant datée vers 1400.

La chapelle haute:

La chapelle haute, réservée à la domesticité, est dite "de Saint Vincent". La chapelle est couverte d'une charpente lambrissée en berceau brisé portant un riche décor sculpté du XV° siècle : un agneau pascal

et des figures d'anges.

A l'origine, Dunois souhaitait fonder un prieuré conventuel suivant la même règle que Saint Victor de Paris, l'ordre des religieux qui avaient veillé sur son éducation. Saint Victor ayant refusé cette proposition, l'érection en collégiale en 1491 concerne des chanoines séculiers avec sceau, bourse ou trésor commun, chapitre et syndic. En 1492, le roi Charles VIII obtient du pape Alexandre VI la confirmation pour Châteaudun des mêmes privilèges que ceux dont jouissent les autres Saintes chapelles.

L'inhumation des membres de cette famille ayant lieu à Notre-Dame de Cléry (Loiret), seuls les cœurs sont déposés dans le caveau funéraire de la Sainte Chapelle. En 1792, le chapitre est supprimé. Racheté par l'Etat en 1938, restauré depuis, le château, géré par la Caisse Nationale des monuments historiques et des sites, est ouvert au public.

Elle est l'une des sept Saintes chapelles (sur les dix d'origine, outre celle de Paris) qui subsistent en France.

Place Jehan de Dunois, 28200 Châteaudun

Accès payant

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