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Le château de Châteaudun: le donjon

Grégoire de Tours mentionne déjà au VIème siècle l’existence de Châteaudun et d’une place forte dès l’époque mérovingienne, sous le nom latin de Castellum Dunum. Le nom de Châteaudun est issu de deux éléments, l'un latin castellum, l'autre gaulois dunos, tous deux de même sens et qui désignent une forteresse. Ce vieux mot gaulois dunon a laissé sa trace dans le nom de beaucoup de villes françaises même lorsque leurs noms furent latinisés par les Romains. Le plus souvent, il est associé au nom d’un chef gaulois comme à Loudun, Verdun ou Meudon. Ou encore au nom de dieu celte le plus vénéré : Lug. C’est le cas à Laon et à Lyon dont les deux noms dérivent de Lugduno. À Châteaudun, le nom de la ville dit donc effectivement deux fois la même chose !

Il se situe sur un éperon rocheux qui domine toute la vallée du Loir qui en fait un parfait site défensif. Le premier site fut construit pat Thibaud le Tricheur au début du Xème s. mais il n’en reste aucun vestige. La partie la plus ancienne conservée est le donjon du XIIème (vers 1180) qui semble être l’œuvre de Thibaud V, comte de Blois. Il est très impressionnant (31 m de hauteur pour 17 m de diamètre) et très bien conservé. Doté de murs épais de 4 mètres. Les pièces sont disposées classiquement pour ce genre d’édifice : trois niveaux superposés, le rez-de-chaussée accessible uniquement de l'étage supérieur par un puits était utilisé pour le stockage des vivres et deux salles habitables aux autres niveaux.

L'accès au donjon se faisait initialement par une porte située initialement à 10 mètres de hauteur qui communique aujourd'hui avec les combles de la chapelle.

Le toit en ardoise reposant sur une charpente fortement dimensionnée a été ajoutée par Dunois. Sa grande charpente à enrayures est un chef d’œuvre de charpenterie du XVe siècle.

Notons que c’est un donjon de refuge, en cas d’attaque, et non une tour d’habitation régulière comme à Loches par exemple. Cela veut dire que les installations de vie sont assez sommaires, l’essentiel étant consacré à la défense, galeries de circulations annulaires larges pour faciliter la circulation des gardes, très peu d’ouvertures, quelques modestes archères.

Du premier niveau on avait accès à un puits (obturé à la fin du moyen-âge) dont le conduit est bien visible dans la salle du rez-de-chaussée.

Il y a tout de même des latrines.

En cherchant un peu, on peut aussi voir quelques jolis graffiti !

Il faut aussi s'arrêter sur la porte médiévale de belle facture.

Les assiégés ne faisaient qu’attendre que le siège soit levé, ce qui explique le peu d’installations de défense active, qui ne viendront dans les donjons et châteaux qu’à partir du XIVème s.

Il est l’un des donjons circulaires le mieux conservé au monde.

Place Jehan de Dunois, 28200 Châteaudun

Accès payant

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