Les riches heures des journées européennes du patrimoine (part III): Le couvent des Récollets à Melu

Ordre de moines mendiants fondé en 1486 dans la province de Tolède en Espagne, issus à la fin du XVe siècle d'une réforme de l'ordre des Franciscains, s'appelaient initialement « frères mineurs de l'étroite observance de saint François ». Les Récollets, frères mendiants et prêcheurs de l'ordre Récollet (de Recollection, recueil des aumônes et des pauvres) s'implante en France à Rabastens (Tarn) vers 1583.

Les frères de l'ordre mendiant des Récollets s'installent à Melun en 1606 sur le domaine de Charles de Rostaing, seigneur de Vaux-le-Pénil et de Saint-Liesne.

Le couvent est fondé en 1616, agrandi en 1682 et rebâti en 1760. La première pierre du cloître est posée en 1701.

Les bâtiments conventuels sont convertis en 1793 pour accueillir les occupants des hôtels-Dieu Saint-Jacques et Saint-Nicolas, désaffectés à leur tour. Le rétablissement des ordres religieux en 1798 permet aux sœurs de la Charité de s'installer dans l'établissement et de restaurer la chapelle divisée un temps en deux étages pour l'accueil des malades.

L'hôpital s'agrandit en 1862, on construit un nouveau bâtiment dans les années 1930, ce qui n'empêche pas la destruction de certaines parties du cloître en 1950 (En 1943, l'administration municipale, devant l'importance des travaux, fait procéder à la destruction des colonnes et des voûtes sur deux côtés touchant le mur de la chapelle. Les parties restantes sont consolidées et partiellement enduites).

L'ouverture en 1975 du Centre Hospitalier Marc Jacquet, au sud des bâtiments, entraîne leur fermeture. En 1994, la façade et la toiture du couvent, la chapelle, le cloître, et deux escaliers à balustres du XVIIème siècle sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. L'hôpital a accueilli les blessés des campagnes napoléoniennes puis les cholériques lors des épidémies de 1832 et 1854.

De nombreux frères Récollets ont probablement été enterrés sur le site du couvent et de la chapelle. Il n'existe pas de trace de sépultures mais sur le mur de la chapelle est scellée une pierre tombale d'un frère cordelier, le père Médéric Molière, confesseur du Couvent des Cordeliers (1585-1627). Cette pierre fut trouvée longtemps après la révolution dans une propriété de la rue Saint-Liesne et transportée secondairement à l'église des Récollets.

11 rue Fréteau-de-Pény, 77000 Melun

Ouvert durant les offices religieux