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Théâtre antique d'Orange: « La plus belle muraille de mon royaume » Louis XIV


Sous l’Empire romain, la ville d’Orange était une colonie romaine nommée Arausio (Colonia Julia Secundanorum Arausio) qui avait été fondée en 40 av. J.-C. par les vétérans de la IIe légion de César. Le théâtre d'Orange a été construit sous le règne de l’empereur Auguste, au Ier siècle de notre ère, et était déjà à l’époque un haut lieu de spectacles. Avec la chute de l'empire romain, ce théâtre fut définitivement fermé en 391 et fut l’objet de pillages. Délaissé au Moyen Age - l'église jugeant de telles représentation trop immorales - le théâtre servait comme défense et refuge pour les habitants pendant les multiples guerres au cours des siècles et était même encombré par des habitations. Il fallut attendre 1825 pour qu’un programme de restauration soit lancé par Prosper Mérimée, alors directeur des Monuments historiques. Il confia la restauration du théâtre à l'architecte Simon-Claude Constant-Dufeux. Cependant, les gradins ne furent reconstitués qu'à la fin du XIXème siècle après de longues procédures d’expropriation.

En 2006, un toit de scène en verre et en métal a été ajouté à l'emplacement du toit romain, pour protéger les Murs et permettre l'accrochage des éclairages.

Mur de façade
Le mur extérieur ou postcænum est long de 103 m et haut de 37 m. « C'est la plus belle muraille de mon royaume », dit Louis XIV lors d'une visite. À l'origine il était précédé d'un portique, dont il subsiste une arche du côté ouest.
D'un aspect très sobre, en grand appareil de pierre, la façade est divisée en trois niveaux. Au rez-de-chaussée, trois portes rectangulaires la « porte royale » au centre, les deux « portes des hôtes » sur les côtés sont séparées par une série d'arcades.
Cavea
La cavea pouvait contenir quelque 9 000 spectateurs répartis selon leur rang social. Elle se divise en trois zones (mæniana), étagées en 34 gradins et séparées par des murs. En contrebas, l'orchestra formant un demi-cercle est séparée des gradins par un parapet. Le premier mænianum, appelé ima cavea, se compose de vingt gradins, dont les trois premiers étaient réservés aux chevaliers, comme en témoigne l'inscription Eq(uitum) g(radus) III.
La deuxième zone (media cavea) se compose de neuf gradins accueillant des marchands, des citoyens romains, tandis que la troisième partie (la plus haute, appelée summa cavea) se compose de cinq gradins accueillant seulement les prostituées, les esclaves et les personnes ne détenant pas la nationalité romaine. De grandes salles superposées servaient à l'accueil du public et abritaient les coulisses.

Scène et mur de scène
La scène, faite d'un plancher de bois sous lequel était logée la machinerie, mesure 61 m de longueur pour 9 m de profondeur utile : elle dominait l' orchestra d'environ 1,10 m, soutenue par un mur bas, le pulpitum. En arrière se trouve la fosse du rideau (qu'on abaissait pendant les représentations).
Le mur de scène (frons scænæ) était jadis décoré de statues, frises et colonnes de marbre, dont subsistent quelques vestiges. Ce mur est percé de trois portes : la porte royale au centre et les deux portes latérales (entrée des acteurs secondaires).
Au-dessus de la porte royale se trouve une frise de centaures haute de 0,70 m. La niche du mur de scène abrite une statue colossale, de 3,50 m de haut, dont la tête n'est pas d'origine.
Elle est considérée comme une statue de l'empereur Auguste. Elle serait datée du IIe siècle.
Aujourd'hui le théâtre reçoit beaucoup de spectacles.

De part et d'autre de la scène sont construits de vastes espaces quadrangulaires, les basilicae, servant de foyer, de lieu de rassemblement.

Ils permettaient un accès au niveau de la scène. Deux escaliers conduisaient aux différents niveaux du mur de scène. Les parties supérieurs servaient de magasins pour les décors.

Rue Madeleine Roch, 84100 Orange

Accès payant

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