Villenauxe-la-Petite

Le territoire de Villenauxe a été occupé à la Préhistoire et pendant la période gallo-romaine. Sur le site de la Queue-Chat, point culminant de la commune, furent découvert grâce à l'archéologie aérienne des enclos. Cette photographie est la première réalisée en France dans un but de détection archéologique. Elle a été prise le 2 juin 1952 par André Bret pour confirmer des anomalies repérées au sol. Cette grande enceinte de 140m de diamètre est formée par deux larges bandes concentriques entre lesquelles se positionne un fossé plus mince. Les résultats de fouilles n'apportèrent pas de réponses concernant la datation et la fonction de cet ouvrage remarquable.

Villenauxe est mentionné pour la première fois au XIème siècle , et relève alors de l'archevêché de Sens qui le donne à son chapitre. Villenauxe devient ainsi le siège d'une prévôté de l'ordinaire, du baillage, de l'élection, de la maîtrise des eaux et forêts et de la coutume de Sens.

« On a donné à ce village le nom de Villenauxe-la-Petite par opposition à celui d’un autre lieu placé sur les confins du département de l’Aube, que l’on appelle Villenauxe-la-Grande. Il est nommé dans les anciens actes Villanoxia, Vilonixa, Ville-Nausse. La seigneurie appartenait au chapitre de l’église métropolitaine de Sens. En 1555, Pierre Darie, curé, et les habitans de Villenausse assistèrent par procureur à la rédaction de la coutume de Sens.

Ce village est situé dans un vallon, à une lieue et demie à l’est de Bray-sur-Seine, à cinq lieues au sud de Provins, et à treize lieues à l'est de Melun. Et l’on remarque, dans le village, la ferme appelée le Verger dont l’entourage de fossés remplis d’eau, le pont, actuellement en pierre, seule entrée par laquelle on puisse y parvenir, annoncent un antique manoir féodal que les temps ont ramené à de plus simples destinations.

Eglise Notre-Dame-de-l’Assomption:

La croyance en l'Assomption de Marie n'est pas basée sur l'Écriture. Cette doctrine prend forme en Occident entre le IXe et le XIIe siècle. Elle est confirmée au XIIIe siècle par Thomas d'Aquin, Bonaventure et Albert le Grand. En 1950, Pie XII érige la doctrine en dogme. Cette grande église dédiée à l’Assomption de la Vierge date du XIème siècle. Son architecture et son mobilier ne cesse de s’enrichir dans les siècles suivants. Ainsi le chœur à abside polygonale et la nef à collatéraux datent du XIIème siècle. La Renaissance lègue un mur-pignon percé d'une grande baie flamboyante, et un porche.

La coquille Saint-Jacques est généralement reliée au fameux pèlerinage ibérique dont les départs se font de Paris ou de Vézelay, mais il s'agit également d'un motif décoratif propre à la Renaissance. La coquille est complètement à l'envers,

et l'église n'est d'ailleurs pas aménagée pour accueillir des pèlerins étant donné l'absence de déambulatoire, de tribunes et même de chapelle. Ce porche est ouvert d'arcs surbaissés des trois côtés. Sur une base en grès, la pierre calcaire sculptée est protégée d'une ferme en avant-corps cintrée. La clef de deux arcs est reprise par une colonne ornée d'un candélabre. Les colonnettes des pilastres ainsi que les dais des niches permettent de dater l'ensemble des années 1570.

Parmi les éléments décoratifs du XVIIème et XVIIIème siècles figurent des boiseries sculptées, comme le retable du maître-autel abritant une Vierge de pitié (Pieta). Ce retable est formé de panneaux de réemploi aux motifs sculptés, au centre Jérusalem et la croix, de part et d'autre les instruments de la passion. Un autre retable du XVIIIème siècle présente 3 tableaux : Saint Louis et Saint-Michel terrassant le démon, Saint-Roch et un saint-évêque et sur le devant d'autel : Le Sacrifice d'Abraham.

Grande rue, 77 480 Villenauxe-la-petite

Accès libre