Eglise Saint-Mammès
- Alain Foucaut
- 18 févr. 2016
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L’église, dédiée à Mammès, saint guérisseur de Cappadoce*, a sans doute été élevée autour de l’an mil.
Ancienne chapelle d'un prieuré bénédictin dépendant de La Charité-sur-Loire.

En effet, plusieurs éléments la font rattacher à l'art pré-roman : le plan basilical, la nef autrefois charpentée suivie directement, comme les collatéraux, par trois absides demi-circulaires qui s'apparentent à des chapelles latérales,

la présence d'appareillage en opus spicatum, les palmettes qui ornent les larmiers des contreforts de la façade occidentale, ainsi que l'aspect primitif du portail aux archivoltes en plein cintre moulurées en boudin portant sur des impostes et le caractère archaïque du motif décoratif des impostes de l'arcade nord du chœur.

Le grand comble actuel a remplacé le comble bas, couvert d'une toiture à deux versants qui surmonte la nef, et les combles en appentis des bas-côtés. Ces modifications entraînent l'oblitération des fenêtres hautes de la nef.
Elle abrite une statue du saint datant du XIIIème siècle, une statue représentant une très belle Vierge à l’enfant (XIVème siècle), ainsi que plusieurs pierres tombales du XIIIème siècle.

*Tué à quinze ans d’un coup de trident, Mammès de Cappadoce est devenu le symbole de la pureté de la conscience et de l’amour généreux qui va jusqu’au sacrifice de la vie. C’est probablement Adam Péniers (chevalier des croisades), dont la dalle tumulaire se dresse dans l'église, qui rapporta de Constantinople une relique du jeune Martyr et des linges imprégnés de son sang. Il en fit don à son petit pays et bâtit en son honneur le sanctuaire devenu le centre de ce village. Dès lors, le hameau s’appellerait Saint-Mammès.
Il fut surtout invoqué contre la rage et les maux d’entrailles. La légende dit même que les chiens enragés prenaient d’eux-mêmes le chemin de Saint-Mammès et venaient se coucher sur une dalle devant la statue. Ils en repartaient guéris.
2 Rue Grande, 77670 Saint-Mammès

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