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La collégiale Notre-Dame de Corbeil

  • Alain Foucaut
  • 15 févr. 2016
  • 2 min de lecture

Et bien, voici un monument atypique! Car si vous voulez le voir, il ne faudra pas vous rendre à Corbeil en Essonnes mais à Pringy en Seine et Marne...

Edifiée vers 1100 sous le règne de Philippe 1er (1060-1108 à Melun), la collégiale Notre-Dame était considérée comme la plus belle église de Corbeil. Elle avait à sa tête, en 1125, un abbé et douze chanoines. En 1286, la reine Marguerite, veuve de Saint-Louis, a fondé une chapelle dans cet édifice pour que l’on puisse prier pour le repos de l’âme de son défunt époux et celle de son fils, Philippe III le Hardi (1270-1285).

La collégiale de Corbeil et au fond, le château de Montgermont

Les reliques de Saint-Yon, tout comme celles de Saint-Can, ont été conservées dans ce lieu de culte. En 1479, une nouvelle châsse en l’honneur de Saint-Yon a été construite à la demande des chanoines. Elle a été bénie le 24 mai de cette même année par Louis de Beaumont, évêque de Paris. Considérée comme la succursale de Saint-Etienne d’Essonnes, Notre-Dame de Corbeil a perdu, en 1601, son hapitre canonial transféré à Saint-Spire. En perdant également son titre abbatial, l’édifice religieux est devenu paroissial pour remplacer l’église Saint-Nicolas détruite en 1562. Pendant la révolution, l’église Notre-Dame aurait servi de salle de danse. Un poste de police y aurait même été installé. Désaffecté en 1793, le monument devait par la suite servir de grenier à fourrage et de dépôt de bois.

Aujourd’hui: Une église totalement détruite datant du XIème siècle, les superbes statues en forme de colonnes qui ornaient la collégiale ont été détruites en 1794. Deux d’entre elles ont toutefois été sauvées pour être conservées au musée du Louvre. En 1804, un décret de l’empereur Napoléon signé à Boulogne a reversé ce qui restait de Notre-Dame dans le domaine public.

Le 24 août 1818, les marguilliers, ces personnes chargées de la garde et de l’entretien du lieu de culte délabré, ont décidé de le vendre. L’adjudication s’est déroulée le 18 novembre 1819, une ordonnance royale autorisant la vente. Un texte daté de mai 1823 atteste que l’église était alors pratiquement détruite. Le plus gros de la destruction aurait eu lieu en 1820. Seules, quelques colonnes et autres arcades issues d’une travée de la nef, quelques chapiteaux et certaines parties du tympan ont résisté avant d’être achetés par le comte de Goutaut-Biron.

Toutes ces pièces sont toujours exposées dans le parc du château de Montgermont, propriété située près de Ponthierry (Seine-et-Marne).

Haras de Montgermont, 77310 PRINGY

Privé, visible de la route

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