top of page

Les traboules

Le mot « traboule » est un mot typiquement lyonnais. Amable Audin, historien archéologue, décompose le mot traboule en « trans-ambulare » qui signifie littéralement « passer à travers » d'où le verbe trabouler et le nom qui en découle, « traboule ». Ce nom « évoque un trajet raccourci et une idée de débrouillardise dans la connaissance des lieux. On peut donc s'entendre pour définir la traboule comme une voie réservée aux piétons, souvent étroite, débutant par un couloir d'entrée et traversant un ou plusieurs bâtiments (et/ou une ou plusieurs cours) pour relier une rue à une autre».

Elle peut également relier un niveau à l'autre, le relief lyonnais s'y prêtant. Une traboule peut être horizontale quand elle se traduit par une succession d'allées et de cours, ou verticale quand elle attaque les volées d'escaliers qui rattrapent les dénivelés.

Les traboules représentent l'un des aspects les plus originaux de l'architecture et de l'identité de Lyon. On pense que les premières traboules ont été construites au IVème siècle, lorsque les habitants de Lugdunum manquant d'eau sont descendus s'installer dans la "ville basse" au bord de la Saône au pied de la colline de Fourvière. Les traboules servaient alors à rejoindre rapidement la Saône. Plus tard, lorsque des puits d'eau potable furent creusés dans les cours intérieures, l'accès à la rivière devint accessoire. Mais, selon René Dejean (auteur du livre « Traboules de Lyon-l'histoire secrète d'une ville »), le puits commun, lieu de rencontre privilégié a, « contribué grandement à conférer leur importance aux premières traboules ». Plus tard, le modèle du patio romain, avec ses galeries et le puits dans la cour, sera souvent copié lors des nombreuses constructions de la Renaissance.


Accès libre mais en silence!

articles recents: 
recherche par TAGS: 
bottom of page