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Château fort de Challeau

  • Alain Foucaut
  • 25 janv. 2016
  • 3 min de lecture

A une époque où il n'y avait ni route ni pont pour faciliter le passage, le Fort de Challeau, à la sortie des marais défendait l'entrée du Gâtinais. Refuge et poste de garde, il fut édifié au XII ème siècle puis remanié pendant la guerre de Cent Ans. On peut apercevoir, sur la façade, une canonnière datant de cette époque, surmontée d'une fenêtre grillagée. La façade, encore intacte posséde aux coins des encorbellements dont les toits en poivrière ont disparu avec le temps.

De plan carré, il est cantonné de tours en encorbellement, dont la partie supérieure est démolie. Son emplacement est choisi dans un but stratégique, à la sortie des marais de l'Orvanne, point de passage obligé entre les hauteurs surplombant la rive sud de la rivière, les buttes Beaumont et Montaigu.

Challeau est construit sur le modèle des forts de plaine, sans donjon. Ses mesures sont modestes : l'enceinte mesure 30 mètres de long sur 24 mètres de haut, alors que ces forts dépassent généralement 50 mètres. Outre sa fonction défensive, ce fort est également un refuge et un poste de gué, qui abrite une petite garnison.

La cour intérieure n'est pas couverte mais des constructions légères devaient être adossées aux murailles, comme en témoigne la présence de corbeaux en saillie. Il est assez clair que ce fort spartiate n’était pas du tout préparé à un long siège ou d’une attaque frontale de grande envergure, il s’agit tout au moins de protection faible mais efficace face à des brigands ou autres.

Le fort de Challeau n’est pas à proprement dit un château fort, mais plutôt une place forte de taille réduite. Sa position stratégique dans la commune de Dormelles permettait probablement à l’époque de surveiller les alentours, malgré qu’il n’est pas du tout sur une position dominante, notamment très marécageuses et point de passage vers l’Yonne actuel.

Sa fonction principale était de servir de point de replis pour les villageois et les soldats. Sa taille très modeste ne comprenait donc à priori pas de garnison importante et permanente, tout au plus quelques gardiens ou une petite unité. La guerre de Cent ans aura apporté une modification majeure, avec l’ajout d’une basse cour fortifié comportant des meurtrière canonnière, adapté aux nouveautés des armes à feux. On notera que les meurtrières canonnières sont à hauteurs d’hommes pour la basse cour et en hauteur pour la première fortification.

« Le cercueil De Frédégonde : De source historique (Frédégaire), il y a eu en l'an 600 une bataille appelée bataille de Dormelles ou bataille des trois rois, au cours de laquelle les enfants de Frédégonde et Brunehaut, reines mérovingiennes s'entretuèrent (voir post précédent). Au 19è siècle, les (mauvais) historiens locaux affirmèrent que le château de Challeau, en ruine, était celui de Frédégonde ou de Brunehaut, bien que la construction de ce fort soit postérieure de 6 siècles à cette bataille. Les cartes postales de l'époque 1900 ont repris cette légende (voir mon livre sur Dormelles). Et bien sûr le sarcophage ne pouvait être que celui d'une des deux reines. Or cela n'est pas possible, puisque le château est postérieur de 6 siècles, que le sarcophage est aussi postérieur, daté du 10/11ème siècle et que le vrai sarcophage de Frédégonde, reine de France est sans doute à la Basilique de Saint- Denis. C'est pourquoi, lors des visites, j'affirme que nous avons la fierté d'avoir le VRAI-FAUX sarcophage de Frédégonde, alors qu'à Saint-Denis, il n'y a sans doute que le FAUX-VRAI! On s'en tire comme on peut ».

Jean Dumonthier, dont la famille descend des seigneurs de Challeau depuis le 12ème siècle.



6, rue des Ponts, Challeau, 77130 Dormelles

Propriété privée

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