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Lugdunum

Déjà 20.000 ans avant notre ère des peuplades venues des plaines de l'europe du nord vivent au milieu des herbes, des roseaux et des flaques boueuses dans un pays couvert de vastes forêts. Pays envahi par des débordements du fleuve, le site marécageux de Lyon connaît déjà ses premières foires où s'assemblent les druides pour des fêtes religieuses.A l'époque une première implantation se fait au pied de la colline de la Croix-Rousse et se nomme Condate, petit village dont les habitants adoraient entre autre le dieu Lug qu'ils honoraient dans un sanctuaire celtique situé sur la colline de Fourvière. C'est de ce dieu que la ville tira son nom ultérieur, Lugdunum.

En 58 avant Jésus-Christ, Jules César (101-44 av. J.C) en plein conquête des Gaules, trouva le promontoire de Fourvière, naturellement fortifié, un lieu idéal pour l'établissement du principal camp romain. C'est en 43 av. J.C , alors que Jules César venait de mourrir, que le général Lucius Munatius Plancus, reçut l'ordre du Sénat de Rome d'établir une colonie à l'endroit où la saône et le rhône mêlent leurs eaux, pour y installer des citoyens romains expulsés de vienne. La ville fut alors appelée Lugdunum (on attribue au nom plusieurs sens possibles : - lug : dieu, lumière, corbeau - dunum : ville forte, mont). C'est vers 16 avant Jésus-Christ que l'empereur Auguste (63 av. J.C-14 apr. J.C) fit de Lugdunum la capitale des trois Gaules après l'avoir embellie en faisant construire un aqueduc, des thermes, un temple, et un nouveau sanctuaire rappellant celui du dieu Lug, ainsi que qu'un théâtre que l'on peut toujours admirer des nos jours.

Rapidement Lugdunum devint la principale ville de l'Empire après Rome. Les Empereurs romains s'y arrêtent et y séjournent volontier, notamment Caligula (12-41) qui s'y fit remarquer pour ses excentricités et sa cruauté. Claude, né à Lyon, honnora la ville d'attentions particulières, comme de l'embellir, d'y faire construire un autre aqueduc et surtout accorda l'accès aux fonctions publiques de Rome aux Gaulois, qui en reconnaissance firent graver son discours sur des tables de bronze, appelées communément les tables Claudiennes (retrouvées en 1528).

Après l'incendie de Lugdunum en 65, Néron fit don d'une forte somme pour aider à le reconstruction, la même somme que les Lyonnais avaient envoyé pour Rome, incendiée quelques années auparavent. A la mort de Néron (37-68), les Lyonnais furent sévèrement punis par le Sénat pour l'avoir soutenu. A l'époque d'Hadrien (76-138) ont embellît de nouveau Lugdunum et ont restaurât les monuments, et c'est vers l'an 160, que le l'Odéon fut construit.

Les Gaulois avaient adopté la religion des romains, qui croyaient en de nombreux dieux tels Jupiter, Mars, Mercure, mais adoraient en outre l'Empereur à la manière d'une divinité. Les religions venues d'Orient s'étaient répandues jusqu'à Lyon, le christiannisme en particulier y fut très tôt bien accueilli, mais les Chrétiens étaient très mal vus par le restant de la population demeurée païenne. C'est de là que partit le christianisme à travers l'Occident, mais c'est en 177, que les autorités Romaine intervinrent. Marc-Aurèle (121-180) ordonna le supplice des premiers chrétiens, avec notamment le martyre du diacre Sanctus, de l'évèque Pothin, et de Sainte Blandine, modèle de courage pour les générations suivantes. Le troisième siècle marqua durement Lugdunum par une suite de destruction sanglantes. En 197, à l'issue d'une terrible bataille entre les deux armées romaines, celle d'Albin, et celle de Septime-Sévère (146-211), la ville fut saccagée et incendiée par les troupes de Septime alors qu'elles poursuivaint les derniers survivants de l'armée d'Albin au coeur de la cité pour trancher la tête de celui-ci et l'apporter à leur chef. Vers 275 les premiers envahisseurs germains, mirent Lyon à genoux en sabotant les aqueducs, privant ainsi la ville d'eau. La population menacée abandonna aux alentours de 300-305 les hauteurs de Fourvière (l'emplacement de l'ancien forum de Trajan Forum vetus, hypothèse étymologique la plus probable pour le nom actuel de Fourvière) pour se retrancher au pied de la colline dans l'actuel Vieux-Lyon.

L'écroulement de l'empire romain au quatrième siècle sous la pression des germains se répercuta à Lyon. Les autorités romaines n'existant plus, et le christiannisme étant devenu religion officielle depuis l'édit de Milan en 313, le pouvoir appartint, en fait et en droit aux évêques qui avaient acquis et conservé avec cet édit le titre de Primat des Gaules. En 457, les Burgondes s'établirent pacifiquement à Lyon, malgré leurs manières plutôt frustres, et le fait qu'ils se soient approprié les deux tiers des terres. Bien que non catholiques, les burgondes se montrèrent tolérants à l'égard des vaincus et l'activité des ateliers et de la navigation continua à prospérer. Moins d'un siècle après leur arrivée ils furent vaincus par le roi Franc Clovis en 500 près de Dijon, et en 534, après une ultime bataille, le royaume Burgonde fut annexé par les Francs. Ils laissèrent toutefois leur nom à la Bourgogne. Durant 200 ans les fléaux naturels s'ajoutèrent aux ravages des hommes, et Lyon connu une période sombre sous la domination des Francs Mérovingiens. Comme le reste de la France, la ville souffrit des guerres, des épidémies, et des invasions ; Lyon connu notamment, la peste, un violent incendie et une inondation terrible qui détruisirent presque toute la ville.

C’est Charlemagne (années 800) qui rend à Lyon un peu de sa vitalité d’antan. Mais c’est pendant la Renaissance (années 1500) que Lyon va connaître son second âge d’or. Elle devient la capitale économique de la France et la capitale financière de l’Europe. Elle devient un grand centre culturel. François 1er envisage même d’y transférer sa capitale.

Pendant la Révolution (1793), les jacobins de Paris tuent des milliers de Lyonnais et tentent de rayer Lyon de la carte. Mais Napoléon Bonaparte (années 1800) passe par Lyon, la rebâtit et lui rend son lustre d’antan en dopant l’industrie de la soie, spécialité locale. Napoléon se lie de passion pour Lyon et ses habitants. Lui aussi envisage d’y transférer sa capitale.

Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), Lyon est le centre de la Résistance. Charles de Gaulle l’a qualifie de « capitale de la résistance ». Aujourd’hui, Lyon continue son ascension vers un probable nouvel âge d’or.


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