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Le château de la Bâtie à Vienne

Le site d’origine de la ville est enfermé entre le Rhône et cinq collines, disposées en arc de cercle : le mont Salomon (Sospolium), la colline Sainte-Blandine (Quiriacum), le mont Pipet (Eumedium), le mont Saint-Just (Crappum) et le mont Arnaud (Prompaeciacum).

Deux d’entre-elles se détachent du paysage : le mont Salomon, et le mont Pipet. Se sont aujourd’hui deux hauts-lieux symboliques qui étaient au Moyen Age, en raison de leur intérêt stratégique, possessions de l’Eglise de Vienne. Au nord, le mont Salomon se termine brutalement au-dessus du Rhône. Selon la tradition, les Romains avaient déjà fortifié le Mont-Salomon, et les restes du fort romain auraient été réutilisés durant le haut Moyen Âge.

Le château de la Bâtie fut construit par l'archevêque Jean de Bernin (1218-1266) sur le Mont Salomon afin d'y asseoir son pouvoir religieux sur la cité. Cette forteresse servit de résidence aux prélats viennois jusqu'au milieu du XVe siècle, elle offrait en effet plus de sûreté que la résidence épiscopale située à l'intérieur de la ville. Pendant le Concile de Vienne (octobre 1311 et mai 1312), qui avait pour but de supprimer l'ordre du Temple, le château accueillit le pape Clément V (1305-1314).

A la fin du Moyen Age, avec l'artillerie naissante, le château fut doté de canonnières ! Délaissé, il devint prison royale puis, au moment du différend opposant le roi François 1er à l'empereur Charles Quint, il fut doublé par le bastion Saint-Anne en 1538. En 1633, sur ordre de Richelieu, le château archi-épiscopal fut démantelé.

Le château de Bâtie, bien que ruiné, fait partie de l'histoire de la cité et sa silhouette massive domine toujours les toits viennois depuis le Mont Salomon.

38200 Vienne

Privé

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