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Théâtre Antique de Vienne

Construit sur le flanc de colline de Pipet qui domine la ville, il forme avec l'odéon un couple archéologique remarquable, rare dans le monde romain. En Gaule, seul Lugdunum possède également un théâtre accompagné d’un odéon. L'odéon de Vienne est l'un des rares du monde antique où un fragment d'inscription monumentale mentionne le terme latin odeum (conservé dans les collections des musées de Vienne). Il n'est pas accessible au public.

Les gradins du théâtre romain sont adossés aux pentes abruptes de la colline de Pipet dont le sommet formait à l'époque antique, grâce à d'importants travaux de soutènement, une esplanade cultuelle qui constituait avec ses temples et statues divines une extension sacrée du théâtre. Sa capacité d'environ 11.000 spectateurs faisait du théâtre de Vienne l'un des plus grands théâtres urbains de l'empire romain(129,8m de diamêtre), le deuxième de Gaule après celui d'Autun.

D'après des fouilles récentes, Il semblerait aujourd'hui que la construction du théâtre fut un des grands chantiers urbains des années 40-50 après. J.-C., ce qui n'exclut pas des réaménagements postérieurs. Au IIe siècle, il fut doublé d'un second théâtre plus petit, l'odéon, construit à proximité sur le versant sud du ravin de Saint-Marcel. Par son plan et son organisation générale, il était conforme au modèle latin du théâtre de pierre, même si l'ancrage sur le rocher a déterminé des dispositifs particuliers. Des galeries annulaires voûtées constituaient l'ossature d'appui des gradins de la cavea et servaient pour la circulation des spectateurs.

L'orchestra, la zone située devant les gradins sur laquelle prenaient place les choeurs dans le théatre grec. Le sol comporte un décor de marbre jaune et rose partiellement reconstitué.

La cavea, les quatres rangs inférieurs en marbre sont destinés aux notables. Il ne reste que quatre sièges à pattes de griffon restitués.

La façade du mur de scène, rythmée par un décor de colonnes et de statues, et les bâtiments de scène latéraux formaient avec la conque de gradins un ensemble clos, sans échappée sur l'extérieur.

Les gradins avaient un aspect très différentdes actuels, presque tous restaurés en maçonnerie.

Redécouverte et résurrection du théâtre : En 1834 l'archéologue Claude-Thomas Delorme, conservateur du musée, avait su convaincre Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, que les vestiges apparaissant au pied de la colline de Pipet pouvaient être ceux d'un théâtre romain, et non pas ceux d'un amphithéâtre comme on le crut malgré tout encore jusqu'au début du XXe siècle. Car il fallut attendre les fouilles menées entre 1908 et 1938 pour dégager et restaurer le monument, enfoui sous plusieurs milliers de mètres cubes de terre.


7 Rue du Cirque, 38200 Vienne

Accès payant

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