Rempart du Méjan
Le quartier du Méjan (« du milieu ») à Arles occupe une surface modeste entre celui de la Cité (ou de l’hôtel de ville) et celui de la Roquette, en bordure du Rhône. Son histoire remonte à la renaissance médiévale de la ville, vers le XIIe siècle.

Le quartier du Méjan doit son identité particulière, et peu visible aujourd’hui, à son rôle historique de zone intermédiaire. En effet, à partir du XIIe siècle la ville s’étend vers l’ouest, et apparaît le « Bourg », nouveau quartier entrant en concurrence avec ceux de l’Hauture et de la Cité, premières entités urbaines de l’Antiquité.

De fait, le Méjan, zone de passage, sera souvent disputée les armes à la main. Le Bourg ira jusqu'à annexer le quartier dans le tracé de ses remparts. Une partie de ceux-ci subsiste d’ailleurs entre le quai Marx-Dormoy et la place Nina-Berberova. C’est au Méjan, à cette époque quartier juif (Il abrite en effet la juiverie de la cité jusqu’au début du XVIe siècle, date à laquelle ceux-ci sont chassés de Provence en 1501), que s’établira au XIVe siècle le couvent des Dominicains. Leur vaste église y est encore visible.
