Eglise Saint-Jean-de-Moustiers
Située dans le quartier de l’Hauture, à proximité du monastère Saint-Césaire, cette église, de style roman provençal, fut un temps église paroissiale. Construite au XIIe siècle, elle ne subsiste aujourd’hui que partiellement, mais a conservé une remarquable abside voûtée en cul-de-four, présentant une décoration extérieure inspirée de l’Antiquité.

Son enfouissement apparent témoigne, comme dans d’autres monuments de la ville, de la différence de niveau du sol actuel par rapport à celui de l’époque médiévale. On a même peut-être voulu conserver, ici, le niveau paléochrétien. L’église fut construite au XIIe siècle, peut-être à l’emplacement du baptistère du premier groupe épiscopal et du monastère Saint-Jean, fondé par l’évêque Césaire au VIe siècle. C’est de cet édifice qu’elle tient son vocable. Elle avait été érigée en église paroissiale, sous le nom de Sainte-Agathe, mais fut rattachée à celle de Notre-Dame-de-la-Major en 1313. L’édifice fut alors partiellement détruit, ses pierres étant réemployées dans les remparts. La partie publique (chœur et abside) de Saint-Jean-de-Moustiers a été déblayée et fouillée.

A l’extérieur, le chevet semi-circulaire est orné de pilastres cannelés, avec chapiteaux à feuilles d’acanthes, terminés par une corniche débordante. Ce décor est directement inspiré des monuments antiques, notamment de l’amphithéâtre. De la nef subsistent deux travées, dont l’une est en partie engagée dans la maison voisine. Deux portes dans les murs nord et sud, ainsi qu’une fenêtre, témoignent à nouveau de la différence de niveau entre le sol de l’époque de construction et le sol actuel. L’édifice est notamment remarquable par son abside, voûtée en cul-de-four, dont les nervures se terminent par des chapiteaux autour de la clé de voûte décorée autrefois d’un agneau. La paroi de l’abside montre un décor d’arcatures en partie restauré.
Rue du Grand-Couvent, 13200 Arles
Elle est utilisée aujourd’hui, à l’occasion de diverses manifestations culturelles.