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Les remparts du castrum romain d'Arles

Le rempart antique est l’une des premières réalisations de la nouvelle colonie romaine. Elle aura eu probablement un rôle plus ostentatoire que défensif, marquant de façon imposante l’arrivée dans la cité de la voie Aurélienne, venant de Rome.

La connaissance de son tracé demeure largement hypothétique et lacunaire.

C’est dans sa partie est qu’il est le plus facile de l’observer aujourd’hui, notamment de la porte d’Auguste à la tour des Mourgues. Au nord-ouest, on peut suivre des traces de l’enceinte jusqu’à l’amphithéâtre, et on suppose que, de là, elle rejoignait le Rhône. Du côté méridional, elle devait suivre le sud de l’actuel boulevard des Lices, pour obliquer plein nord et rejoindre le fleuve. Le rempart antique a subi de nombreuses modifications.

Seule une partie a été réutilisée dans l’enceinte resserrée de la cité menacée à la fin de l’Antiquité, ou étendue à la renaissance médiévale pour englober les nouveaux quartiers ou « bourgs ».


Tour des Mourgues:

A l’angle sud-est du rempart antique, la tour des Mourgues demeure l’élément le plus visible et le mieux conservé des tours circulaires dont l’enceinte était flanquée. Elle tient son nom des moniales (mourgues), du monastère que l’évêque Césaire fonda à proximité, au début du VIe siècle, et dont subsiste, toute proche, l'église Saint-Blaise. Elle nous renseigne, par sa structure, sur les modifications que le rempart a pu subir, de la fonction prestigieuse et ostentatoire ayant présidé à son édification, aux impératifs de défense que la ville connaîtra par la suite.

Initialement circulaire, c’est probablement au XIVe siècle, qu’apparaît la chemise polygonale et le talus à pans coupés que nous observons encore aujourd’hui. De cette époque, date une anecdote la concernant. Les Arlésiens furent persuadés que deux coups de canons tirés de la tour vers la colline des Mouleyrès, par M. de Porcelet, auraient suffit à faire fuir l’avant-garde de l’armée de Charles Quint. Arles aurait ainsi évité de subir le même sort que celui de la ville d’Aix, défaite.


Porte d'Auguste:

La porte d’Auguste, également nommé porte de la Redoute (d’après la forteresse qui y sera installée au Moyen Age), représentait l’entrée principale de la cité romaine.

Située au point le plus élevé de la ville, à l’est, elle accueillait une dérivation de la voie Aurélienne, venant de Rome. C’est la partie la mieux conservée du rempart augustéen, élevé peu après la naissance de la colonie romaine. La situation dominante actuelle de la porte ne correspond pas au dénivelé initial, mais au creusement du boulevard Emile-Combes à la fin du XVIIIe siècle. Près de la tour nord de la porte, arrivait l’aqueduc qui amenait l’eau des Alpilles.

L’édifice a été profondément remanié à l’Antiquité tardive et durant le Moyen Age. Durant l’Antiquité tardive ou le haut Moyen Age, la porte d’Auguste a été fermée par un avant-mur en gros blocs. Il est possible qu’une ouverture ait été maintenue contre la tour sud.

Dans un deuxième temps, sans doute au cours du Moyen Age, cette fermeture a été reprise par une surélévation en blocs plus petits. On peut supposer que la poterne ouverte dans la courtine, directement au sud de la tour méridionale, a été aménagée dans le même temps.

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