Grez sur loing
Le village s'appelait autrefois Grès en Gatinais du nom de la roche présente dans la région.

Grez-sur-Loing apparaît dans les textes vers 1140. Le village fortifié appartient à l'hôtel-Dieu de Nemours et à la commanderie des templiers de Beauvais-du-Gâtinais. Il subit les dommages de la guerre de Cent Ans. Sur le territoire de la commune, le Loing enregistre une forte déclivité. Cette situation a favorisé l'implantation de moulins, qui constituent la base de l'activité économique. La fortune du village décroît par conséquent dans la seconde moitié du XVIIe siècle lorsque des moulins à vent sont installés à Avon.
Du village médiéval, outre les trois monuments dont l'Eglise et les ruines de la Tour de Ganne, classés monuments historiques en 1887, il ne subsiste aujourd'hui que les caves du centre du bourg, caves voûtées aux escaliers de pierre dont certaines très remarquables.
L'église Notre-Dame et Saint-Laurent (XIIe siècle - XVIe siècle):

L'église est à l'origine le siège d'un prieuré-cure dépendant de Saint-Jean-de-Sens, fondé au XIIe siècle. Elle reste un ouvrage inachevé, puisque le chœur n'a jamais été construit. Son clocher-porche en bâtière, qui la rattache aux édifices gâtinais, semble avoir été fortifié.

Restaurée après les guerres de Religion, l'église comporte une nef à trois niveaux, caractéristique originale de ce bâtiment.
La tour Ganne (XIIe siècle):

Le nom de cette tour est souvent attribué au château dont elle constitue les ruines. Cet édifice de défense est probablement construit en 1127 par Louis VI en même temps que Yèvre-le-Châtel et Moret, à la suite d'une révolte du vicomte du Gâtinais. C'est dans ce donjon quadrangulaire que meurt, en 1531, Louise de Savoie, mère de François Ier.

À cette époque, le système de protection est déjà archaïque. La forteresse et les murailles sont sans doute démantelées sous Henri IV, laissant la cité ouverte. La tour est entourée d'un parc de 3 000 m2, dans lequel se trouvent deux lavoirs restaurés datant du XIXe siècle, dont celui peint par le japonais Chu Asaï.

Ces jardins sont reconstitués tels qu'ils étaient au XIXe siècle lorsque Jean-Baptiste Corot et Carl Larsson les ont peints.
Le pont à dos d'âne (XVe siècle):

La construction à dos d'âne de ce pont est typique des ponts médiévaux. Partie intégrante du système de fortifications de la cité, il est à plusieurs reprises endommagé ou démoli par les guerres. Au moment de la Libération, entre le 23 et le 31 août 1944, le médecin grésois Serge Schibneff, utilisait sa barque pour faire passer les soldats américains d'une rive à l'autre du Loing car le pont avait été coupé. Comme le Pont Neuf, à Paris, celui-ci a été « emballé » par le plasticien Christo, pour devenir temporairement une œuvre de Land art.
Borne royale, au pied de la Tour de Ganne: google_ad_section_start

google_ad_section_start Comme suggéré par son père Louis VII le Jeune, Philippe Auguste choisit la fleur de lys pour emblème de la royauté au début de son règne vers 1180, époque où il séjourna à Grez-sur-Loing. Les bornes royales ornées de la fleur de lys jalonnent plusieurs grandes voies historiques espacées d'une demie lieue de poste. Cette borne porte le numéro 36 et provient du relais de poste de l'Auberge à Grez-sur-Loing. 1/2 lieue de poste = 1000 toises = 1949 mètres.
La présence gallo-romaine: Sur la rive gauche du Loing, le site d'une villa gallo-romaine importante avait été mis à jour: plan rectangulaire avec abside orientale semi-circulaire, conduits de chauffage au sol par hypocauste, l'ensemble étant tout à fait identifiable comme appartenant à une importante exploitation agricole. Ce site a malheureusement été recouvert depuis. Par ailleurs, des sarcophages gallo-romains ont été découverts en 1885 dans le sol de l'ancien cloître devenu cour d'école.
Mairie de Grez-sur-Loing 86 rue Wilson 77 880 Grez-sur-Loing
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