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Castellum divisorium de Nîmes


La construction du castellum remonte au Ier siècle. À l'époque romaine, il constituait l'aboutissement de l'aqueduc qui acheminait l'eau de la fontaine d'Eure à la colonie romaine de Nemausus, via le pont du Gard. Après avoir voyagé sur une cinquantaine de kilomètres à travers la garrigue, au point le plus élevé de la ville, l’aqueduc débouchait dans un château d’eau (castellum divisiorum) d’où l’eau était distribuée dans plusieurs directions. Cette répartition s’effectuait d’une manière bien différente de la nôtre. Aujourd’hui, une conduite principale sortant d’un château d’eau se ramifie en plusieurs branches vers les rues à desservir. A leur tour, ces branches se subdivisent pour alimenter les maisons des particuliers. Dans l’Antiquité romaine, les demeures privées ne constituaient en aucune façon le cœur de cible du dispositif hydraulique.

En priorité étaient généralement approvisionnées les fontaines où chacun pouvait puiser l’eau nécessaire à ses besoins, puis venaient les monuments publics avec surtout les thermes et enfin, en tout dernier lieu, les demeures de quelques riches propriétaires.

Avec celui de Pompéi, le château d’eau de Nîmes figure parmi les mieux conservés du monde romain. C’est un construction circulaire comportant un bassin de 5,50 m de diamètre, profond de 1,40 m. L’eau était distribuée dans la cité nîmoise par dix tuyaux de plomb qui s’inséraient dans des bouches cylindriques de 0,40 m de diamètre ménagées dans les parois du bassin. Trois bondes circulaires pouvaient évacuer le trop-plein ou les eaux de vidange par un égout, tandis qu’une grille permettait de retenir les impuretés.

L’eau était acheminée par des tuyaux en bois, en poterie ou le plus souvent en plomb. Les premiers étaient assujettis par des colliers métalliques ou frettes, les seconds par emboîtement et les derniers par soudure à l’étain ou par un manchon en plomb coulé sur le chantier. Ces tuyaux en plomb, à section piriforme, portent parfois des traces de réparation. A Lunel-Viel (Hérault) par exemple, des ouvriers en ont percé un en creusant les fondations d’un mur. Une soudure à l’étain a permis de prolonger la vie de la conduite.

L’un des principaux centres de production de ces tuyaux de plomb était la ville de Vienne en Isère. L’attestent les nombreuses marques de fabricants imprimées sur les conduites : « M(arcus) ANN(ius) FIRM(inus) V(ienna) F(ecit) » (Fait à Vienne par Marcus Annius Firminus) ou « G(aïus) SEGELL(ius) MARIN(us) V(ienna) F(ecit) » (Fait à Vienne par Gaïus Segellius Marinus)...


Rue de la Lampèze 30900 Nîmes

Accès libre



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